Le 28 novembre le Premier ministre a affirmé sur BFMTV et RMC qu’il n’y aurait pas de coup de pouce supplémentaire pour le Smic au premier janvier 2019.
Pour la 7e année consécutive, le gouvernement récidive et se refuse à user de sa faculté de revaloriser le Smic au-delà de l’augmentation obligatoire prévue par la loi.
Il prive par conséquent un très grand nombre de travailleurs (près de 2 millions de salariés du secteur privé) d’une augmentation véritable de leur pouvoir d’achat.
Rappelons qu’entre 2008 et 2016, c’est en moyenne 440 euros par an qu’ont perdu les ménages dans l’Hexagone !
Dès lors, la revendication de Force Ouvrière reste la même : porter le Smic à 80 % du salaire médian soit un Smic mensuel net à hauteur de 1 437 euros contre 1 184 aujourd’hui. Une augmentation d’un peu plus de 200 euros que le gouvernement se refuse catégoriquement à envisager.
En guise de justification, dans un contexte de grogne et de revendications salariales généralisées, le Premier ministre a avancé que les salaires nets avaient augmenté en octobre du fait de la baisse des cotisations.
Cette affirmation est tout simplement un leurre et Force Ouvrière dénonce la stratégie du gouvernement visant à faire passer la diminution des cotisations sociales pour une augmentation générale des salaires et du pouvoir d’achat.
Par ailleurs, et pour la 2e année consécutive, le gouvernement annonce l’absence de coup de pouce à la revalorisation du Smic avant même la tenue de la réunion de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), ce qui témoigne une fois de plus du mépris affiché à l’égard des interlocuteurs sociaux.
Source: Communiqués FO