Un millier de personnes, à l’appel de l’intersyndicale, a manifesté hier contre le pacte de responsabilité prévoyant 30 Mds d’euros de baisses de charges pour les entreprises.
Hier en fin de matinée, le soleil au beau fixe n’attirait pas uniquement les personnes oisives en terrasse. Les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires des Pyrénées-Orientales, réunies en masse au pied du Castillet, claironnaient leur mécontentement banderoles en main, slogans proférés à la cantonade et lunettes de soleil sur le nez. Objet de leur courroux, le pacte de responsabilité voulu d’un commun accord par le président Hollande, le Medef de Pierre Gattaz et approuvé par certains syndicats.
« Ce pacte ne prévoit rien » A cinq jours des municipales, un millier de retraités, de chômeurs et de salariés unis au pied du Castillet autour de l’intersyndicale scandait le retrait du pacte de responsabilité, qualifié de « pacte de dupe » par Pierre-Louis Place secrétaire général CGT 66. « L’austérité économique et sociale se traduit par des exonérations de cotisations sociales patronales, le gel des salaires dans le service public, nul coup de pouce au smic, l’annonce de 50 milliards de réduction des dépenses publiques et sociales sur trois ans et la baisse du coût du travail » alertait Jérôme Capdevielle secrétaire général FO. Gérard Gironell, secrétaire départemental FSU, pointait du doigt « que le pacte ne prévoit rien en contrepartie des 50 milliards d’économies budgétaires engendrant la perte de 2,5 points du PIB ».
Salariés désemparés Dans le cortège, Stéphanie, aide-soignante à l’Assad protestait « contre le manque de reconnaissance, la dévalorisation et la vague de licenciements de la profession ». Magasinier au centre hospitalier de Perpignan, M. Caron souhaitait « alerter les politiques du mal-être et des effectifs réduits dans le public ». Pascal Schmitt, régisseur son, s’inquiétait « de la suppression des annexes 8 et 10 de l’intermittence du spectacle.
« A quand une politique sociale équilibrée ? » A midi, les leaders du mouvement abordaient la question de l’emploi à la préfecture : « Le tourisme ne peut être la seule source d’embauches dans ce département. Et le « tout commerce » est un fléau pour le commerce de proximité. A quand une politique sociale équilibrée ? ».
L’Indépendant – Edition du 19 mars 2014 – Laura Causanillas