P.-O. : la fermeture de NobelClad entraîne 20 suppressions d’emplois

SOCIAL – L’usine de Rivesaltes stoppera son activité à la fin de cette année.

 

Après la vingtaine de départs de 2015, consécutifs au PSE, le Plan de sauvegarde de l’emploi établi en 2014 (L’Indépendant du 5 novembre 2014), nouveau et dernier coup dur pour les salariés de NobelClad.
Le site industriel de Rivesaltes spécialisé dans le placage de métaux par explosifs, « et le site pyrotechnique de Tautavel », précise un communiqué de la direction, stopperont définitivement leur activité en décembre. Avec l’arrêt de la production, ce sont vingt emplois qui disparaissent.

 

Le groupe américain DMC (650 salariés dans le monde et 193 millions de dollars de chiffre d’affaires), propriétaire de l’usine, a décidé de s’en séparer au profit d’une seule unité de production en Europe qui sera basée en Allemagne, son plus gros site européen. « C’est la chronique d’une mort annoncée, résume le secrétaire général de FO 66, Jérôme Capdevielle.
Après le PSE, l’activité a continué mais avec un effectif très restreint, les savoir-faire ont été transférés. On s’est battu mais quand il ne reste que vingt personnes, on sait comment ça finit ».

Par un plan de licenciement acté l’an dernier et qui sera achevé en décembre après le départ de vingt salariés. Pour lesquels FO a négocié des « primes extra légales », annonce le délégué syndical Fabrice Thivant. 3 500 euros par année d’ancienneté et une « prime de bonne fin » de 600 euros par mois jusqu’au départ ».
Si le syndicat se félicite de ces conditions, il s’inquiète pour la reconversion des futurs ex-salariés qui ont « 48 ans de moyenne d’âge et 25 ans d’ancienneté » : « Un repreneur s’est présenté mais les Américains n’en ont pas voulu, ils ne veulent pas de concurrence en Europe ». Fabrice Thivant regrette aussi une « trésorerie d’un million d’euros ». À la fin de l’année, une dizaine de personnes devrait rester à Rivesaltes, « à la direction et au service commercial », précise Daniel Drouillard, ancien délégué syndical de l’usine, parti avec le PSE de 2015.

En déplacement à l’étranger, le directeur de NobelClad Europe, Antoine Nobili, n’a pu répondre directement à nos questions mais a renvoyé au communiqué de presse du groupe.

 
L’Indépendant – édition du 19 septembre 2018 – Frédérique Michalak

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