À une Nuit de la philanthropie, organisée le 24 avril par Alain Raoul, vice-président de la confédération des employeurs Axess, la FNAS-FO répond par la Nuit de l’égalité salariale.
La philanthropie n’est pas le sujet, c’est l’augmentation des salaires que nous voulons !, appuyait Pascal Corbex, secrétaire général de la fédération FNAS-FO, le mercredi 24 avril en fin d’après-midi, participant, avec des professionnels des secteurs sanitaire, social et médico-social, dont ceux de la Fondation de l’Armée du Salut, à un rassemblement symbolique devant le prestigieux théâtre Le Trianon à Paris. Car, de l’autre côté du trottoir, se déroulait la quatrième Nuit de la philanthropie, organisée par Alain Raoul, vice-président de la confédération Axess, président de Nexem et ancien président de la Fondation de l’Armée du Salut. Prenait part aussi à cet événement Louis Gallois, deuxième patron le mieux payé de France et président du comité d’ambassadeurs de l’Armée du Salut. Cette soirée philanthropie a fait bondir les salariés. Et pour cause, ils ne demandent pas la charité, ou encore de la philanthropie, mais exigent la justice sociale. Ne touchez pas à nos conventions [collectives, NDLR] ! Augmentation générale des salaires, ont ainsi lancé les militants FO devant le théâtre.
Nous n’aurons de cesse de revendiquer
À la Fondation de l’Armée du Salut, près de 30 % des salariés sont sur des coefficients de grille en dessous du Smic. C’est énorme, s’indignait Olivier, délégué syndical FO au sein de la structure. On nous demande de nous occuper des autres, mais certains salariés vont eux-mêmes à la banque alimentaire. On a eu des cas de professionnels qui dormaient dans leur voiture… En plus de la problématique des grilles, s’ajoute toujours la question de l’exclusion d’une partie importante des salariés des mesures du Ségur de la santé, notamment de la revalorisation salariale de 183 euros. Le constat d’une inégalité salariale, donc. Ils sont au moins 30 %, surtout des personnels administratifs, à en être toujours exclus, explique Olivier.
Ainsi, plus de trois ans après le Ségur, 92 400 salariés de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (BASS), principalement dans les secteurs handicap et social, demeurent exclus de cette revalorisation. L’expression de nos revendications sur ce sujet date de la mission Laforcade, soit en 2021, souligne Pascal Corbex. Mais nous savons être patients et nous n’aurons de cesse de revendiquer ces 183 euros pour toutes et tous !, et sans contrepartie.