Nouveau stage CFMS : Transition écologique – Quels leviers pour les élus pour traiter ce sujet ?

Pollution des eaux, des terres et de l’air, réchauffement climatique ou encore érosion de la biodiversité sont des sujets incontournables. Le droit des travailleurs de pouvoir exercer leur activité professionnelle sans mettre en danger leur santé ou encore de pouvoir accéder, sur leur temps libre, à des espaces naturels préservés afin de se ressourcer doit être défendu. Or, la planète est abîmée et cette triste réalité affecte les travailleurs, notamment leur santé, leurs conditions de travail. Cela renvoie au rôle de leurs représentants : L’action climatique est une affaire syndicale car il n’y a pas d’emplois sur une planète morte, lançait en 2015 Sharan Burrow, syndicaliste australienne, alors secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale.

Autant dire que l’intégration de la question écologique dans l’action syndicale est devenue incontournable. Dans la résolution générale de son congrès en 1974, FO affirmait déjà que la défense de l’environnement doit aussi faire l’objet d’une action syndicale menée avec détermination, précisant qu’une politique de l’environnement ne doit pas être déterminée par opposition à l’expansion économique, mais exige le dégagement immédiat des moyens nécessaires à une amélioration réelle des conditions et du cadre de vie. Depuis, FO n’a cessé d’être partie prenante sur les questions environnementales, énergétiques et climatiques, considérant qu’il y a un véritable enjeu quant à la mise en œuvre sociale de ces sujets dans les branches et dans les entreprises. Concilier la nécessité d’agir pour la planète avec les intérêts des travailleurs – pour lesquels il faut préserver les emplois ainsi que les conditions de travail, protéger aussi la santé, garantir la sécurité –, voilà le défi. Et notre organisation y participe pleinement.

C’est par le prisme des risques professionnels et de la santé au travail que nos revendications ayant trait à l’environnement peuvent concrètement prendre forme à l’échelle locale, au niveau des usines, des lieux de travail et des territoires. Ces sujets requièrent des savoirs nouveaux, parfois techniques et complexes, et c’est par la formation que nous pouvons aider nos militants à mieux appréhender les enjeux et à se sentir à l’aise pour débattre et négocier sur le terrain.

Les sujets sur la transition écologique ne sont en rien des menaces et ce sont qui plus est des réalités désormais bien ancrées. Nous devons y faire face au quotidien. Car ce sont évidemment aussi des sujets syndicaux, et leur traitement induit des effets multiples : sur l’emploi, sur les conditions de travail, sur l’organisation du travail, sur notre pouvoir d’achat… Les CSSCT s’en emparent ici et là, c’est désormais dans leurs prérogatives. Elles doivent s’en préoccuper de manière plus importante encore.

Pour répondre à ces préoccupations, la confédération, par l’intermédiaire du CFMS, propose en 2024 une nouvelle formation « Santé, Sécurité et Conditions de Travail », d’une durée de cinq jours. Elle s’adresse pour l’instant principalement aux membres des commissions SSCT désignés au sein des entreprises d’au moins trois cents salariés.

 

Sept sessions sont programmées sur l’année 2024 et se dérouleront à la confédération, à Paris. 18 au 22 mars 2024 22 au 26 avril 2024 13 au 17 mai 2024 24 au 28 juin 2024 16 au 20 septembre 2024 21 au 25 octobre 2024 9 au 13 décembre 2024
L’inscription, réservée aux membres des commissions SSCT, peut se faire auprès des UD ou auprès de la confédération.
Contact CFMS : oblin@force-ouvriere.fr
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