[Musique] Le dernier tube prémonitoire des Rolling Stones


Le groupe mythique, les Rolling Stones vient de sortir une nouvelle chanson inédite : « Living in a ghost town », Vivant dans une ville fantôme [1]. Elle avait pourtant été préparée l’an dernier. Étonnant !

Il y a cette chanson qui résonne étrangement avec la période que nous traversons, a déclaré Mick Jagger, le 24 avril, jour du lancement de ce nouveau tube qui est déjà classé numéro un dans une vingtaine de pays et qui préfigurerait la sortie d’un nouvel album.

Il y a un peu moins d’un an, les papys du rock se retrouvent à Los Angeles pour enregistrer une nouvelle chanson sur un thème de fin du monde (une ville fantôme), peut-être un clin d’œil à leur révérence prochaine ? Allez savoir avec ces diables d’hommes. Ils ne pouvaient deviner que ce nouveau tube planétaire serait pour le moins prémonitoire. D’ailleurs, ils ont fini l’enregistrement et les mixages confinés chacun chez eux. Jagger, dans son château de Fourchette à Pocé sur Cisse, près d’Amboise, acquis en 1980. Ils en ont profité pour changer quelques vers, actualisés. Aujourd’hui, ils donnent des concerts caritatifs sur les réseaux sociaux.

« Living in a ghost town », c’est un riff lent et dansant, un gimmick de chœurs et un swing entre blues et funk.

Increvables, indémodables

Les Stones ont exactement l’âge de l’Algérie indépendante. Ils se sont formés en 1962 et ont sorti leur premier disque l’année suivante. Charlie Watts, c’est l’aîné, né en 1941. Ses deux complices, Mick Jagger et Keith Richards, plus jeunes de deux ans et enfin le bambin, Ron Wood né en 1947. À eux quatre, ils défient toutes les lois de la médecine ! On les a enterrés musicalement de nombreuses fois. Ils se sont séparés, fâchés, retrouvés ; des départs, des décès, des arrivées. En 2005-2006, ils entreprennent une grande tournée mondiale à l’occasion de la sortie de « A bigger bang ». Ils remplissent le Stade de France et le palais Nikaïa de Nice. Sur toute la planète on se presse, pensant que c’est la dernière fois qu’on les voit tous les quatre vivants et bondissants : 4,6 millions de spectateurs et la plus grosse recette mondiale d’une tournée musicale. Mais les diables ont toujours du ressort. En 2011, ils sortent l’album « Some girls » avec douze nouvelles chansons et cinq ans plus tard « Blue & Lonesome ». Et en plus, ils sont toujours sur scène : tournées mondiales en 2012 et 2015, européennes en 2017-2018. Et pourquoi pas une prochaine en 2021 à la fin du confinement pour la sortie d’un nouvel album dont « La ville fantôme » ne serait que l’apéro ? Les Stones, c’est aujourd’hui 240 millions d’albums vendus. Indestructibles.


[1] « Living in a ghost town », un titre en digital, disponible en CD et 45 tours, à partir du 26 juin prochain.


Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly

Quitter la version mobile