L’urgence d’une augmentation des salaires, d’autant plus que la vie chère frappe toujours les Martiniquais : le 7 mars, lors du congrès de l’UD FO de Martinique, les militants ont réaffirmé cette revendication prioritaire.
Avec des prix 40 % plus élevés que dans l’Hexagone et un tiers de la population vivant sous le seuil de pauvreté, la situation en Martinique ne s’améliore pas. Le plan gouvernemental d’octobre 2024 annulant la TVA sur 6 000 produits de base est loin d’être suffisant. Si un nouveau projet de loi vient d’être annoncé contre la vie chère en outre-mer, pour nous, cela ne peut pas se limiter à baisser les prix de l’alimentaire. Il faut avant tout revaloriser les salaires et les pensions, insiste Éric Bellemare, secrétaire général de l’UD FO de Martinique, nouvellement réélu. Le 7 mars, lors du congrès de l’UD à Fort-de-France, les militants FO ont réaffirmé leurs revendications, avec toujours en tête de liste l’augmentation des salaires et du Smic (à hauteur de 80 % du salaire médian). Une urgence, car le décrochage s’accélère : Ici, l’alimentation, l’essence, tout coûte plus cher. Des salariés, des fonctionnaires sont en voie de paupérisation, s’inquiète le secrétaire général de l’UD. Dans ce département, la majorité des produits sont en effet importés, et majorés d’un impôt d’octroi de mer qui sert à financer les collectivités. Un système qu’il faut aussi remettre à plat pour FO, et cela en analysant les marges des distributeurs et en revoyant la fiscalité.
Des moyens pour le service public
Le congrès a été aussi l’occasion de rappeler l’exigence de moyens et d’investissements pour les services publics en Martinique, structurellement affaiblis. Il manque beaucoup d’AESH dans les écoles. Et les hôpitaux sont exsangues, confirme Patricia Drevon, secrétaire confédérale FO, qui présidait le congrès.