Rien ne va plus dans le secteur de la santé et de la protection sociale. « À force de racler l’os, on touche la moelle épinière, résume le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle. La situation est particulièrement prégnante dans les Pyrénées-Orientales. Notamment dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et dans les associations d’aide à domicile ».
Manque de moyens, conditions de travail de plus en plus difficiles : selon les syndicats, la situation devient critique dans l’ensemble des structures médico-sociales et sanitaires du département. « Les hôpitaux souffrent, au même titre que les Ehpad, des effets de lois scélérates, comme la loi Santé, qui engendrent une véritable souffrance au travail, renchérit ainsi Pascal Mathieu, de la CGT Santé. Entre les effectifs non remplacés et le management abusif, on n’en peut plus ! ».
« Une médecine à deux vitesses »
Que ce soit dans le secteur public ou dans les établissements privés, les syndicats tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent la priorité donnée au profit, qui engendre selon eux une baisse de la qualité du service rendu. « La santé n’est pas une marchandise, martèle ainsi Marc Anglaret, du syndicat Solidaires 66. On craint qu’à terme, l’accès aux soins pour les plus précaires soit compromis. Et nous ne pouvons pas accepter une médecine à deux vitesses ».
Les organisations salariales réclament un changement de cap. Elles plaident par exemple pour la création d’un véritable service public de l’aide à domicile. Afin de mettre en avant leurs revendications, la CGT, FO et Solidaires appellent l’ensemble des salariés des établissements médico-sociaux et sanitaires des P.-O. à manifester ce mardi dans les rues de Perpignan.
Le rendez-vous est fixé à 11 heures, place de Catalogne.
L’indépendant – Edition du 05/03/2017 – Arnaud Andreu