Réunis hier soir devant la préfecture des P.-O. pour manifester contre «la parodie de démocratie parlementaire qui a présidé à l’adoption de la loi travail par l’Assemblée nationale », une soixantaine de protestataires s’est retrouvée dans la rue pour dire sa colère. «Nous sommes furieux contre Manuels Valls qui a utilisé le 49.3 pour la seconde fois et aussi contre tous les élus de la majorité qui continuent de se cacher sous le bureau avec le casque lourd et laissent faire ! », s’insurge Pierre Place (CGT). À son image, l’intersyndicale départementale ne désarme pas. «Cette loi est illégitime, nous exigeons donc toujours son retrait pur et simple», complète Jérôme Capdevielle (FO), prenant d’ores et déjà rendez-vous pour septembre. «Nous reviendrons encore plus nombreux et ce jusqu’à obtenir satisfaction.
Jusqu’en 2017 s’il le faut!», préviennent les syndicalistes en adressant une mise en garde aux ministres. «Qu’ils sachent qu’ils ne sont pas les bienvenus cet été dans les P.-O. S’ils descendent quand même, on saura les accueillir !», alertent les porte-parole déterminés à poursuivre le combat. La loi travail, qui a été votée en seconde lecture mercredi par l’Assemblée nationale, doit maintenant être examinée par le Sénat.
Le texte sera étudié en commission, puis en séance publique, respectivement les 13 et 18 juillet, avant un retour devant l’Assemblée qui pourrait alors procéder dans la foulée à son adoption définitive.
L’Indépendant – Vendredi 8 juillet 2016 – Corine Sabouraud