Une comète, une jeune fille et un noyau de prune, voici ce qui préside à la naissance de Lao-Tseu, « vieux maître ». Entre mythe et réalité, ce personnage incarne une voie de la spiritualité qui émerge dans la Chine ancienne, rédigée dans un ouvrage, le Tao te king, le livre de la Voie.
Considéré comme le fondateur du taoïsme, contemporain de Confucius, Lao-Tseu contemple le monde et en déduit l’ordre naturel des choses et la juste place de l’Homme.
La notion essentielle de sa pensée est l’inactivité active, le non-agir : l’homme doit se libérer des contraintes du monde, renoncer aux richesses, aux honneurs, à la connaissance et suivre l’ordre naturel des choses. En se retirant du monde, on se retire en soi-même, c’est le moyen de trouver l’harmonie et donc la sagesse. L’homme sage abandonne les limites de sa personne, dompte ses désirs et la peur de la mort pour découvrir la vertu dans la plénitude du vide.
Tout au long des quatre-vingt-un chapitres qui composent le Tao, Lao-Tseu nous a laissé des conseils, des principes de perfectionnement pour atteindre la Voie : « Le chemin qu’on peut parcourir n’est pas la Voie. Je ne peux pas indiquer la Voie et tu ne peux pas suivre la Voie. »
Nous voilà bien avancés… À moins que, suivant un autre de ses préceptes, « ne rien comprendre, c’est comprendre », on ne soit pas si perdu que ça.
Lao-Tseu ou la voie du dragon
Miriam Henke
Éditions Les petits Platons
63 pages, 14 euros
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly