Et les enfers se déchaînèrent
Bienvenue sous le soleil de la Nouvelle Angleterre, à Mahingan Falls, petite ville de bord de mer tranquille et isolée où rien ne semble se passer. L’histoire commence avec l’emménagement de la famille Spencer dans une vielle maison, en quête d’une nouvelle vie.
Pour les amateurs du genre, ce prologue laisse présager la suite du scénario, Et ils n’auront pas tort.
Rapidement, toutes sortes d’événements se succèdent : la disparition d’une jeune fille, un accident de voiture meurtrier, la mort étrange d’un plombier, un troupeau en panique, un homme perdu en mer, le suicide de chauve-souris…
Et puis l’impression d’être épié, des bruits dans la maison des Spencer, des voix étranges dans la radio ou les téléphones, des présences dans les égouts et les endroits sombres…
Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire frissonner, pour distiller une angoisse grandissante, comme une ombre qui envahit peu à peu le ciel d’une belle matinée ensoleillée.
Mais qu’est-ce qui est à l’œuvre dans cette ville : l’âme torturée d’indiens massacrés, la malédiction des sorcières de Salem, toute proche, ou quelque chose de pire encore…
A la croisée des mondes de S. King et H.P. Lovecraft, on renoue avec nos frayeurs primitives, nos terreurs nocturnes d’enfant, avec quelque chose d’enfoui, d’ancien, où l’ignorance est peut-être une bénédiction face à l’indicible.
Pour cet été, voici un moment de lecture pour s’évader du quotidien et jouer à se faire peur, pour de faux.
Le signal, Maxime Chattam. Éditions Pocket, 908 pages, 9,95 euros |
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly