C’est un peu le contraire de l’île mystérieuse que nous découvrons dans ce livre atypique, car de l’île tout nous est connu, c’est du monde extérieur que vient le mystère.
Du temps et du lieu, nous ne saurons rien, simplement le nom de l’île, le seul d’ailleurs car aucun des personnages n’en porte, sauf les chiens. Le décor planté est réduit à sa plus simple expression : une île perdue au milieu de l’océan, entourée d’une barrière marine quasi infranchissable. Les locaux sont partis trouver fortune ailleurs, les milliardaires qui se sont installés ne sont jamais revenus, les moyens de communication avec le reste de la planète ont disparu.
Reste un homme, gardien des lieux, qui s’évertue à maintenir l’île en état et à mettre en terre les corps qui s’échouent au fil des vagues, sans identité mais tous porteurs d’un tatouage identique sur la nuque. Le temps semble suspendu jusqu’à ce que ce soit la vie qui s’échoue.
La dernière page tournée nous laisse seuls au milieu de notre imagination, sans doute pour que ce conte philosophique infuse en nous et nous permette de trouver nos propres réponses.