La Viking de Jacques-Olivier Bosco. Éditions Fayard, 361 pages, 20 euros.
Samantha, hôtesse de l’air, semble mener une vie ordinaire entre son ex-mari et ses deux enfants. Mais au fond d’elle brûle un feu qui ne veut plus s’éteindre depuis la disparition de sa sœur jumelle. Malgré le temps écoulé, elle ne peut se résoudre à accepter sa mort probable : elle est vivante, quelque part !
Dès la première phrase, le lecteur est propulsé dans cette recherche déraisonnée de l’autre soi et il ne cessera de se faire brinqueballer par les nombreux virages du récit.
Le rythme est haletant, les rebondissements s’enchaînent, de péripéties en péripéties. Tout va vite : les événements, les pensées, les phrases, les émotions. C’est plein de fureur et de cris, d’armes et de violence, de sang et de larmes.
La lecture nous entraîne sur de nombreux chemins : le monde de la gémellité, la force de l’amour, la notion de sacrifice, le sentiment de la perte et celui de la culpabilité, le poids du secret jusqu’au mensonge à soi-même, voire à la folie.
Tout au long des chapitres, de petits cailloux sont semés pour nous donner des indices ou nous perdre dans les méandres des possibles. Ainsi, jusqu’au bout, le doute et l’ambiguïté sont maintenus pour nous faire nous interroger sur l’identité de la jumelle avec laquelle nous avons commencé l’histoire.