Patron de Michel Offerlé. Éditions Anamosa – 111 pages, 9 euros.
La figure du patron donne lieu à bien des images d’Épinal : en costume et haut de forme, ventripotent et fumant le cigare, assis sur un tas d’or ou d’ouvriers, il est souvent perçu comme un profiteur, un dominateur, vorace et sans cœur. De l’autre côté, le patron se considère souvent comme un entrepreneur, un créateur de richesses et d’innovations, un exemple de réussite.
C’est par l’histoire et la sociologie que l’auteur tente de montrer ce qu’est un patron, à travers l’évolution de la signification du mot, son engagement, ses goûts, ses valeurs, ses répulsions.
Ce qu’il en ressort ? Il n’y a vraisemblablement pas un patron mais des patrons. De l’auto-entrepreneur d’Uber aux patrons du CAC 40, l’origine et le statut financier, le niveau de diplôme, le réseau social, le rapport à la cité, les goûts, tout indique une très grande diversité entre les membres de ce groupe qui paraît si identifié.
Le livre aborde aussi avec humour le statut de la femme et de la secrétaire du patron et pose une question essentiel le : en vrai, ils font quoi les patrons ?