Dans le jargon de l’entreprise, l’épaisseur du trait c’est ce qui est insignifiant, la quantité négligeable. C’est la réflexion qui sous-tend cet ouvrage : à quoi sert mon travail, quelle est mon utilité dans cette société ?
Dans un style mordant et drôle, l’auteur nous présente les coulisses, les failles du système et la place des idées préconçues. Il plante son décor dans une grande agence de consulting en communication et dresse de façon facétieuse des portraits découpés à la hache.
Ancien journaliste, l’auteur joue de sa plume pour trouver le rythme, la phrase juste, le bon mot, tout en se jouant de la novlangue pour dénoncer la course à la rentabilité, sans se préoccuper de la pérennité d’une entreprise et encore moins de ses salariés.
Dans un style satyrique, il dénonce la vacuité du monde des grands groupes, le jeu de dupes et de faux-semblants qui se joue entre clients et prestataires, et entre dirigeants et salariés.
Il jette un regard désabusé sur ce monde, loin de la magie de l’enfance qu’il évoque avec nostalgie. Pourtant, c’est par l’état d’esprit qu’il répond à la question centrale du sens qu’on peut donner à nos vies, en laissant cette part d’enfance le faire sortir du cimetière des inutiles.