L’IRES n’est pas un simple « think tank » d’analyse géopolitique, économique, sociale. Il s’agit d’un lieu de réflexion fondamentale sur l’expertise économique et sociale dont les syndicats sont l’ossature.
Le 25 juin dernier, c’est Éric Peres, secrétaire général de FO-Cadres, qui en a pris la présidence tournante. L’IRES a été créé en 1982 par l’ensemble des organisations syndicales représentatives et avec le concours du gouvernement. FO et cinq autres organisations le gèrent en commun. Son conseil d’administration est composé de neuf syndicalistes, neuf universitaires et quatre représentants du Premier ministre. Son bureau regroupe six syndicalistes. La confédération FO y est représentée par Éric Peres, l’actuel président, Sébastien Dupuch et Philippe Guimard.
L’IRES est plus qu’un centre de recherche, c’est également une agence de soutien aux efforts de recherche de chaque confédération syndicale. Pour FO, c’est un outil au service de la connaissance du monde du travail, pour le monde du travail
, souligne Éric Peres.
Le travail de FO et ses retombées
Philippe Guimard, assistant confédéral au secteur économique et conseiller technique à l’IRES depuis deux ans, explique le travail réalisé par l’institut de recherches économiques et sociales et son intérêt : Nous avons un droit de regard sur le choix des thématiques et nous participons au choix du programme scientifique de même qu’aux orientations générales des travaux.
C’est ainsi que FO et les autres centrales syndicales sont actuellement focalisées sur la crise sanitaire et ses effets dévastateurs sur le monde du travail. Le prochain numéro de la Chronique internationale de l’IRES portera d’ailleurs sur la gestion sanitaire de la crise de la Covid-19 dans le monde.
Philippe Guimard participe à des réunions, tous les mardis, pour suivre au plus près les travaux en cours, avec l’ensemble des chercheurs, cela afin que ces derniers gardent une approche syndicale des sujets traités. En amont, les membres FO de l’IRES définissent les sujets et grâce au budget qui leur est alloué, ils commandent les études à des chercheurs de l’institut ou à des universitaires extérieurs. Puis ils agissent comme un comité de lecture, discutant de la forme et du fond des articles. Il faut parfois apporter davantage de pédagogie pour nos lecteurs et ne jamais oublier le regard syndical
, précise Philippe Guimard. Par les informations précieuses qu’il apporte, tout ce travail donne matière à réflexion aux militants FO. C’est un outil au service des revendications qui permet d’être encore plus pointu lors de négociations. Bref, la participation de FO aux travaux de l’IRES apporte un trésor de savoirs au service de toute l’organisation.
Face à la crise sanitaire de la Covid-19 et toutes ses conséquences, FO avait demandé au chercheur Bruno Tinel de rédiger une étude. Elle a été publiée en juin 2020 et s’intitule :
Les infortunes de l’austérité. Réhabiliter la dépense publique pour retrouver la prospérité, tendre vers la justice sociale et préparer l’avenir.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly