Chers camarades,
Au nom de toute l’équipe du bureau confédéral, je tiens à vous adresser nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Que 2024 soit synonyme de succès, de solidarité et de progrès pour chacun d’entre vous. Nous espérons que cette année vous apportera de nouvelles opportunités, du bonheur et la réalisation de vos projets personnels et professionnels.
En tant que membres de notre syndicat, nous continuerons à défendre vos intérêts, à promouvoir de meilleures conditions de travail et à œuvrer pour un avenir plus juste et équitable pour tous. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour notre action collective, et nous sommes fiers de vous représenter.
Que cette nouvelle année soit porteuse de solidarité, de réussite et de fraternité. Nous restons à votre écoute et à votre disposition pour toute question ou préoccupation. Ensemble, nous sommes plus forts. Meilleurs vœux pour 2024 !
Ce message de vœux pour la nouvelle année a été généré en quelques secondes à peine par ChatGPT, ce robot issu de l’intelligence artificielle, capable de générer du contenu écrit. Chacun s’en rend compte, il ne se passe pas une journée sans qu’un article, un débat, un colloque se tienne sur l’intelligence artificielle, les menaces ou les opportunités qu’elle représente, pour l’emploi, l’organisation du travail, ou s’interroge sur le rôle du dialogue social dans les transformations à venir.
Cette prise de conscience est importante, un écart croissant s’est creusé entre l’omniprésence des technologies numériques et le niveau de compréhension que nous en avons. Or peu de métiers échappent encore à ces transformations et pourtant, une grande majorité de salariés sont tenus à distance des enjeux que recouvre le déploiement de l’intelligence artificielle, peu ou pas informés par les employeurs de leurs intentions en la matière. Récemment, une étude de l’OIT se voulait plus nuancée : elle révélait que l’intelligence artificielle allait immanquablement supprimer des emplois, mais que son développement serait in fine plus susceptible d’augmenter que de détruire les emplois en n’automatisant que certaines tâches. Avec toutefois des exceptions, car les employés de bureau seront plus exposés aux effets de ces plateformes que les cadres et les techniciens.
Rien ne remplacera jamais l’être humain, le travailleur
Les salariés d’Onclusive, entreprise spécialisée dans la veille médiatique, l’ont appris à leurs dépens en octobre quand leur direction leur a annoncé un plan de suppression d’emplois – reporté depuis – motivé par l’arrivée de nouvelles technologies et de nouveaux outils qui rationaliseront les opérations. Ces bouleversements posent de nombreuses questions, qui interrogent l’action syndicale et les droits des salariés. La confédération entend s’emparer de ce sujet en 2024 pour répondre aux interrogations, rechercher un équilibre pour concilier transformation numérique et amélioration des droits et des conditions de travail et armer nos militants. L’organisation du travail ne peut être abandonnée aux algorithmes. Sans aucun doute, une partie de la réponse réside aussi dans le renforcement de la négociation collective dans la conception, la mise en œuvre, l’utilisation et le contrôle de l’intelligence artificielle et l’utilisation des données collectées. Rien ne remplacera jamais l’être humain, le travailleur, nous n’obtiendrons rien si nous n’allons pas le chercher par la pratique contractuelle et conventionnelle. Redonnons la place qui est la sienne à la négociation collective. Pour négocier il faut être deux et l’intelligence artificielle n’est pas un interlocuteur !
À mon tour de vous souhaiter, à toutes et tous, d’excellentes fêtes de fin d’année !