Liberty Steel : l’emploi à la merci de la finance


Communiqué de FO Métaux

Après le dépôt de bilan de la société britannique Greensill, les 450 salariés de l’entreprise Liberty Steel d’Hayange (Moselle), tout comme ceux d’Ascoval, à Saint-Saulve (Nord) ont toutes les raisons d’être inquiets. Ce prêteur finance le groupe GFG Alliance, qui possède le site Liberty Steel d’Hayange, et ses difficultés pourraient entraîner de lourdes conséquences pour les métallos, y compris au sein d’entités non citées à ce jour.

Un sauvetage par une société américaine est en discussion mais ne concernerait pas les prêts accordés à GFG, qui pourrait donc faire les frais de ce dépôt de bilan et souhaiter vendre ses actifs dont l’usine France Rail à Hayange et l’aciérie d’Ascoval, qui travaillent ensemble à la production de « rails verts ».

Bercy a fait savoir que l’État sera derrière les salariés de Hayange et d’Ascoval. S’il y a des difficultés financières, l’État saura faire le pont, trouver des solutions alternatives, a insisté le ministre. Pour FO, au-delà de ce soutien sur lequel notre organisation sera aussi vigilante qu’intransigeante, il est également impératif de trouver enfin des solutions pérennes, tant au plan industriel que social, pour ces deux sites d’excellence, par ailleurs devenus acteurs de premier plan dans la transition environnementale de l’industrie. Pour FO Métaux, il ne faut pas non plus exclure le recours à une nationalisation provisoire.

La Fédération FO de la métallurgie sera aux côtés des métallos dans la tourmente et agit d’ores et déjà aux plus hauts niveaux de l’État pour que le dossier n’en reste pas aux effets d’annonces et que les salariés d’Hayange et de Saint-Saulve, épuisés par les multiples rachats dont leurs sites ont fait l’objet, puissent enfin travailler avec l’assurance d’un futur plus serein.


Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly

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