Il est des sujets qui focalisent la grogne. Tel semble être le cas de la loi Macron. Six syndicats (CGT, CFDT, CFTC, FO, FSU et Solidaires) appellent à se rassembler demain, à 12 h, devant la préfecture. La contestation du texte de loi fait partie des principaux mots d’ordre. « Ce texte présente de nombreux aspects néfastes pour les salariés du département, dénonce le secrétaire de la CGT 66, Pierre Place. En plus de libéraliser le travail dominical et de nuit, la loi prévoit de supprimer les élections prud’homales et de faciliter les licenciements collectifs ». Le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, est tout aussi remonté. « La loi Macron, c’est la casse du droit du travail ! », s’énerve-t-il.
Les P.-O. en état de « catastrophe sociale » Les autres syndicats sont sur la même longueur d’onde. Demain, en parallèle au rassemblement, leurs représentants doivent rencontrer des membres du cabinet de Manuel Valls. Ils comptent aussi évoquer à cette occasion la paupérisation des P.-O., où le taux de chômage s’élève désormais à plus de 20 %. « On veut vérifier que le gouvernement est bien conscient de l’état de catastrophe économique et sociale dans lequel se trouve le département, explique Pierre Place. On exigera que le ministère de l’Intérieur donne l’impulsion d’un travail de concertation autour de la réindustrialisation du territoire et de la lutte contre la précarité ». Sans oublier non plus la sanctuarisation des services publics.
L’Indépendant – Edition du 19 février 2015 – Arnaud Andreu