Une fois n’est pas coutume, les syndicats de police étaient, hier, dans la rue pour un rassemblement devant l’hôtel de police de Perpignan. Une mobilisation pour exprimer un ras-le-bol à la fois sur les problèmes d’effectif et les conditions de travail qu’ils estiment déplorables. Pour Pierre Ceriana, secrétaire départemental Unité SGP Police Force Ouvrière 66, il manque aujourd’hui « 50 fonctionnaires de police sur le département avec la mise en place sur Perpignan de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP). Alors que c’est à l’étude, il est aujourd’hui pour nous impossible d’étendre cette ZSP sur d’autres quartiers de la ville sans de nouveaux effectifs. Sinon, on déshabillera d’autres services dont les citoyens ont cruellement besoin ».
« Argent gaspillé »
Le syndicaliste critique également le port obligatoire depuis le 1er janvier par tous les policiers d’un matricule. « Le ministre Manuel Valls a fait passer cette réforme au forceps contre l’avis de tous les syndicats. Contrairement à ce qu’il croit, cela ne rapprochera pas le public avec la police ». Une approche que confirme Robert Gili, responsable du syndicat CGT 66 Police. « Cette réforme a coûté 1,3 million d’euros alors qu’il existe des moyens pour les citoyens de retrouver le policier en cas de problème. C’est de l’argent gaspillé que l’on aurait pu utiliser pour améliorer les effectifs et les conditions de travail qui n’ont pas évolué depuis l’arrivée du nouveau ministre qui pourtant fanfaronne en se disant proche des policiers et de leurs préoccupations ».
L’Indépendant – Edition du 23 janvier 2014 – J.M.