Les éboueurs du grand Figeac exigent une reconnaissance de la pénibilité

Les agents chargés de la collecte des ordures ménagères dans la communauté de communes du Grand Figeac, dans le Lot, se sont mis en grève le 29 avril à l’appel de FO pour exiger la reconnaissance de la pénibilité de leur métier. Si la mobilisation a été suspendue le 2 mai, les revendications demeurent.

Des heures durant, les ripeurs montent et descendent des camions-bennes au milieu de la circulation, du bruit et de la poussière, quelles que soient les conditions climatiques. Ils manipulent de lourds containers – dont le contenu peut être dangereux – à proximité du compacteur. Quant aux chauffeurs, aux manettes du camions, ils doivent prendre soin des hommes et de la machine. Ce sont des métiers où il faut être très attentif et reposé pour éviter les accidents, rappelle David Lagarrigue, secrétaire général de l’union départementale FO du Lot.

C’est pourquoi les agents chargés de la collecte des déchets ménagers de la communauté de communes du Grand Figeac exigent une meilleure reconnaissance de la pénibilité de leur métier. Ils demandent six jours de repos supplémentaires compensatoires. Mais la Communauté de commune ne veut rien entendre, dénonce le militant.

Travailler plus pour des RTT supplémentaires

Un décret autorise en effet une collectivité territoriale à réduire le temps de travail en-deçà des 1607 heures de travail annuelles réglementaires pour certaines missions pénibles ou dangereuses.

Las de ne pas se sentir pris en considération par la collectivité qui les emploie, les agents se sont mis en grève illimitée le 29 avril, à l’appel de FO, une mobilisation suivie par 100% des titulaires. Ils ont cessé de ramasser les ordures et ont occupé le site de collecte. Une délégation a rencontré à trois reprises le président du Grand Figeac, mais les négociations ont échoué.

Le président a proposé de supprimer les tournées de nuit pour que tout le ramassage s’effectue de jour. Mais il n’y a rien à y gagner. Pour les agents, cela entraînerait des conditions de circulation plus difficiles et davantage de travail le samedi, explique David Lagarrigue. Sans compter la perte de primes de travail de nuit. Le président a également proposé aux agents deux jours et demi de RTT supplémentaires… mais en échange d’une augmentation du temps de travail.

La fédération FO-SPS se saisit du dossier

Inadmissible pour les représentants du personnel. Face au status-quo, les agents ont décidé de suspendre leur mobilisation le 2 mai. Ils ont repris le travail par conscience professionnelle, et pour des raisons financières, avec l’idée d’une revoyure en septembre, poursuit le secrétaire de l’UD FO.

Les grévistes ont reçu le soutien de la fédération FO-SPS des services publics et de santé, qui se saisit du dossier. « Une commission nationale est mise en place par la Fédération FO SPS afin de quantifier et analyser la pénibilité de ces services, informe-t-elle. Aujourd’hui, seul un décret permet de modérer le temps de travail annuel mais en laissant le libre arbitre à l’autorité territoriale quant à sa mise en place. Force Ouvrière dénonce cet état de fait et souhaite porter au gouvernement ses résultats afin qu’il y ait une harmonie du temps de travail entre les services de collectivités différentes.

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