Le groupe de travail FO-Jeunes, qui se réunit depuis un an, organise une journée nationale le 25 juin prochain. Principalement construite autour d’ateliers, elle leur permettra d’échanger des connaissances sur le syndicalisme et ce qu’il peut apporter aux jeunes travailleurs. Car quand ils arrivent en emploi, très souvent ils ne savent pas ce qu’est un syndicat, voire ils en ont une vision assez négative, à l’image de ce que révèlent les études en population générale, observe Branislav Rugani, secrétaire confédéral FO. Or, 51 % des 15-29 ans ont un motif d’insatisfaction par rapport à leur emploi contre 36 % de l’ensemble de la population active…
Il s’agira aussi de formaliser le groupe, pour qu’il puisse exister et prendre la parole à la tribune, à l’occasion des CCN et du congrès. Il s’agira donc de déposer les statuts d’une fédération, précise Branislav Rugani. Le groupe de travail a déjà formalisé un code de conduite pour le fonctionnement de ce réseau, afin que les discussions et débats se déroulent toujours dans le respect de tous. Une charte graphique et des capsules de communication sont en cours de conception et devraient être mises en ligne d’ici à la rentrée de septembre.
L’accès au logement, premier sujet d’inquiétude
Parmi les thématiques des quatre ateliers proposés, le premier abordera la question du logement, en lien avec le pouvoir d’achat. Accéder à un appartement peut être difficile pour tout le monde, souligne Branislav Rugani. Mais encore plus pour ceux qui débutent dans la vie active, avec de petits salaires, ou qui sont confrontés à la précarité. Un rapport de l’Assemblée nationale daté de 2021 souligne en effet que le taux d’effort net consacré au logement par les plus jeunes est deux fois supérieur (22 % pour les 18/25 ans) à celui de la population générale (10,3 %).
La deuxième thématique concerne la santé mentale et l’équilibre des temps de vie. C’est le très gros dossier qui ressort des discussions des jeunes militants : l’impossibilité de se déconnecter totalement du travail, poursuit Branislav Rugani. Ils se sentent toujours en interaction avec leurs collègues ou leur hiérarchie, ils sont trop souvent sollicités hors temps de travail et cela a un impact sur leur bien-être. Un troisième atelier concernera la syndicalisation des jeunes et comment construire le lien entre syndicalisme lycéen/étudiant et syndicalisme du travail. Enfin, la quatrième session s’intéressera à la dimension internationale du syndicalisme des jeunes, car FO-Jeunes souhaite pouvoir intégrer les instances syndicales internationales mises en place pour faire entendre la voix de la jeunesse. Plusieurs stages sont par ailleurs prévus pour la suite, notamment à l’Institut du travail de Strasbourg, afin de familiariser les jeunes travailleurs avec les instances européennes et internationales.
Après cette journée, un autre axe de travail consistera à reconstruire un réseau jeunes à travers toute la France, avec un référent par région.