Avec le projet de la réforme des retraites, les cadres sont aussi dans le collimateur du gouvernement. Il veut en effet supprimer leurs complémentaires et les pousser vers les fonds de pension. Aperçu dans la presse.
Les Échos
Le quotidien économique publie une tribune cosignée par les principaux dirigeants syndicalistes-cadres : Eric Péres, Secrétaire général de FO-Cadres, ainsi que les deux co-secrétaires générales de l’Ugict-CGT et le président de la CFE-CGC : Nous refusons que les cadres soient contraints à jouer leur retraite en Bourse ! Lors de la création de la Sécurité sociale, en mettant en place l’Agirc, nos organisations ont œuvré pour que l’ensemble des salariés bénéficient d’un système par répartition leur garantissant le maintien du niveau de vie. Il s’agit d’un enjeu déterminant pour assurer la pérennité de nos retraites
. Et les signataires d’ajouter : Plutôt que d’alimenter la spéculation et les fonds de pension, nous souhaitons que nos richesses soient mises au service du financement de nos retraites solidaires par répartition
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Marianne
L’hebdomadaire pointe du doigt le vol des corbeaux : Réforme des cotisations retraite des hauts cadres : 2,8 milliards en moins dans les caisses, les fonds de pension à l’affût
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Libération
Le quotidien précise : Pour conserver une retraite similaire à celle d’avant la réforme, un seul moyen : ils [les cadres] devront passer par l’épargne individuelle ou la capitalisation. Ce qui est d’ailleurs encouragé par la loi Pacte entrée en vigueur en 2019, qui instaure une évolution des régimes supplémentaires, qu’ils soient souscrits au sein de l’entreprise ou à titre personnel
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Le Parisien
Outre le fait que le gouvernement veut faire entrer le loup des fonds de pensions spéculatifs dans la bergerie, il veut aussi organiser un hold-up sur l’Agirc-Arrco. La fronde va d’ailleurs au-delà des seuls cols blancs. Car toutes les organisations de salariés du privé s’opposent à ce que le financement de cette mesure se fasse in fine par l’utilisation des réserves des caisses complémentaires des salariés qui cotisent à l’Agirc-Arrco et comptent plus de 70 Mds € de bas de laine en cas de coup dur
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Courrier Cadre Ce nouveau système signerait d’abord la fin de l’Agirc-Arrco. Ce qui ne manque pas d’inquiéter les syndicats de cadres, le gouvernement entretenant le flou autour de l’avenir de la réserve de cette caisse complémentaire évaluée à 71 milliards d’euros
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BFM BusinessReste qu’il est prévu qu’il n’y ait plus de régime complémentaire obligatoire avec le nouveau système universel. L’Agirc-Arrco devrait donc disparaître à terme.
. Les Rapetous se dévoilent !Le système universel de retraite comprendra un seul étage (sans distinction d’un régime de base et d’un régime complémentaire), obligatoire, par répartition et en points
, précise d’ailleurs le gouvernement
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly