Rassemblés hier au Perthus, syndicalistes du sud et du nord dénoncent la future loi.
Le libéralisme n’a pas de frontière ». C’est en ces termes que Xavier Casas, secrétaire général en Catalogne sud de l’Union générale des travailleurs (UGT), a justifié hier son soutien à l’intersyndicale des Pyrénées-Orientales qui s’oppose au projet de loi de réforme du droit du travail. Devant ses camarades français, le leader syndical a fait le rapprochement entre ce projet et les réformes de 2013 qui ont touché la péninsule ibérique. « En Espagne, on a dorénavant un déséquilibre entre les pouvoirs donnés au patronat et ceux des salariés. Beaucoup trop d’Espagnols travaillent aujourd’hui pour être pauvres. Depuis cette réforme, seulement 5% des contrats signés sont à temps complet, alors que 92% sont des contrats de dix jours à quelques semaines. Ainsi, un tiers des travailleurs sont en situation de précarité et nous avons 3,5 millions d’heures supplémentaires qui ne sont tout simplement pas payées du fait de l’explosion du temps partiel. » Pire selon eux, ces mesures d’austérité, « préconisées par Bruxelles », ont aggravé « l’appauvrissement et n’ont pas aidé à sortir de la crise ». Soucieux d’entamer une nouvelle bataille à l’échelon européen, l’UGT a annoncé sa participation à la journée de grève du jeudi 28 avril avec une présence au sein des cortèges perpignanais qui seront rassemblés à 10 heures place de Catalogne.
L’Indépendant – Edition du 16 avril 2016 – JM