Dans la continuité de la dernière réunion du réseau de la Francophonie de la Confédération syndicale internationale (CSI), pilotée par Éric Manzi, secrétaire général adjoint de la CSI, en marge de la Conférence internationale du Travail en juin 2024, Force Ouvrière a pris l’initiative d’organiser un événement intitulé « La Francophonie syndicale dans le monde », le 3 octobre 2024 au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris. Cet événement précède le XIXe Sommet de la Francophonie qui se tient lui les 4 et 5 octobre à Villers-Cotterêts et à Paris, soit le troisième Sommet de la Francophonie en France après sa création en 1986, et le premier depuis près de trente-trois ans.
Cet événement au CESE réunit, sur place ou bien en ligne, entre autres des syndicalistes francophones des quatre coins du monde, avec l’objectif d’apporter une perspective syndicale sur la francophonie, principalement dominée à ce jour par des considérations d’ordre économique. La présence de camarades du Québec, de Belgique ou encore du Bénin vise également à partager leur approche syndicale de la francophonie.
Cet événement, en présence d’interlocuteurs de qualité, vise aussi à aborder plusieurs questions d’une importance majeure pour les travailleuses et les travailleurs francophones : de la coopération au développement et à la primauté des normes internationales du travail, de la jeunesse à l’impact de la langue française dans le monde du travail, ou encore des principaux enjeux sociaux dans les pays francophones dans leur plus grande diversité.
Cette journée est aussi l’occasion d’accueillir des acteurs institutionnels, telle l’Agence française de développement, cela notamment pour un échange avec la salle concernant les perspectives de la francophonie. Au cours de cette journée encore, la présentation par son rapporteur Jean-Lou Blachier, également président du groupement du Patronat francophone, du récent avis du CESE « L’espace francophone : relever des défis économiques et numériques pour assurer son dynamisme », adopté en juin dernier.
À noter encore la présence du directeur du BIT France, Cyril Cosme, qui partagera son approche sur le rôle de l’Organisation internationale du travail et son interaction avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Par ce rendez-vous du 3 octobre, d’autres acteurs moins institutionnels vont aussi faire part de leur conception de la francophonie, à l’instar de l’Institut de Coopération Sociale Internationale (ICOSI) représenté par son secrétaire général Arnaud Breuil, une organisation fondée par les principales organisations syndicales françaises, dont FO, en 1983 et portant aujourd’hui plusieurs projets de coopération dans plusieurs pays francophones sur le continent africain.
Pour clôturer cet événement, une contribution syndicale, élaborée par le réseau de la francophonie de la CSI et actant le prochain Sommet de la Francophonie comme jalon pour le progrès des droits des travailleurs, doit être remise en mains propres par la CSI, en la personne d’Anselme Amoussou, secrétaire général de la CSA-Bénin et secrétaire général adjoint de la CSI-Afrique à l’OIF.
L’introduction par Thierry Beaudet, président du CESE et de l’Union des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires (UCESIF), et par Branislav Rugani pour FO, sera également l’occasion de rappeler l’importance d’inclure les organisations syndicales dans l’ensemble des Conseils économiques et sociaux de la francophonie et de leur donner de la voix. Et ce dans l’engagement moteur de Force Ouvrière pour redonner de la voix aux organisations syndicales dans la francophonie (et au-delà) !