FO a signé, au côté de quatre autres organisations de salariés, un accord de branche avec les employeurs de l’industrie pharmaceutique afin de soutenir les salariés aidants. Ce texte inédit impose aux entreprises de mettre en place des dispositifs d’accompagnement d’ici fin 2025, tels que des congés rémunérés ou le maintien des cotisations retraite. Une avancée majeure qui répond à un besoin grandissant.
C’est une porte entrouverte, ensuite j’ai toute confiance que les délégués syndicaux se saisiront de l’accord que nous venons de signer pour faire plus dans leurs entreprises, se félicite Sylvia Veitl, secrétaire générale de la Fédération FO de la pharmacie. Le 9 janvier, les représentants des employeurs et cinq organisations syndicales des industries du médicament (dont FO) ont signé le premier accord de branche relatif aux salariés aidants.
Il engage les entreprises à mettre en place une politique générale en faveur des salariés qui assistent un de leurs proches dépendant ou victime d’une maladie chronique grave, en mobilisant et sensibilisant directions, représentants du personnel et salariés pour favoriser un climat de confiance et de bienveillance au sein de leurs équipes. Il s’agit notamment d’informer les salariés sur les droits et ressources disponibles, notamment via une cartographie des mesures existantes. Les employeurs s’engagent également à mettre en place un ou plusieurs référents sur le sujet, à développer les actions de sensibilisation sur le lieu de travail, à créer des groupes de parole entre pairs.
Congés spécifiques et maintien des rémunérations
Nous sommes surtout satisfaits par l’article 9, souligne Sylvia Veitl, qui rend obligatoire la mise en place d’au moins un dispositif en faveur des salariés aidants. Et ce, avant le 31 décembre 2025. Les dispositifs concernés sont le congé de proche aidant conventionnel d’au moins trois jours, sans condition d’ancienneté, avec maintien intégral du salaire ; le don de jours avec abondement de l’entreprise d’au moins trois jours par année civile ; le maintien de tout ou partie de la rémunération du salarié aidant amené à prendre l’un des congés légaux (congé de proche aidant, congé de présence parentale, congé de solidarité familiale, congé pour l’annonce d’un handicap chez un enfant ou dons de jour) ; et le maintien des cotisations retraite à 100 % pendant tout ou partie de ces mêmes congés légaux. C’est important car hormis quelques très grosses entreprises, la plupart des acteurs du secteur n’ont mis en place aucun de ces dispositifs, pour l’instant indique Sylvia Veitl.