Dans le « nouveau monde », la dépense publique, c’est le mal. Il faut la diminuer absolument, même si les problèmes de santé s’aggravent. Fermetures d’urgences pendant l’été, épuisement des personnels hospitaliers, déserts médicaux, renoncement aux soins trop coûteux, etc. Mais « en même temps », la transformation du système de santé va entraîner des dépenses.
Dans le « nouveau monde », la dépense publique, c’est le mal. Il faut la diminuer absolument, même si les problèmes de santé s’aggravent. Fermetures d’urgences pendant l’été, épuisement des personnels hospitaliers, déserts médicaux, renoncement aux soins trop coûteux, etc. Mais « en même temps », la transformation du système de santé va entraîner des dépenses.
Alors comment résoudre l’équation ? En diminuant d’autres dépenses de santé qui ne rentrent pas dans le cadre du « plan de transformation du système de santé » ! Ainsi, le gouvernement envisage de basculer le paiement des jours d’indemnisation des arrêts maladie (les fameuses « IJ » – indemnités journalières) de la Sécurité sociale vers les employeurs, pour les arrêts de moins de 8 jours (idée initiale : de moins de 30 jours !).
Les employeurs rejettent cette mesure, à moins d’augmenter le délai de carence, c’est-à-dire la durée d’arrêt maladie sans compensation de salaire !
Force Ouvrière rappelle que le gouvernement a supprimé en 2018 la cotisation Maladie, qui signifiait que tous les salariés, solidaires, cotisaient pour le paiement de leurs IJ. Mais il l’a supprimée en compensation d’une hausse de la CSG : les salariés, de manière « fiscale » désormais et non « sociale », paient toujours pour leurs IJ. Sauf que désormais, l’État peut se prétendre propriétaire des recettes de la Sécurité sociale et en faire ce qu’il veut, y compris diminuer les droits des assurés pour financer sa politique !
Pour Force Ouvrière, la recette du gouvernement, c’est déprotéger, désolidariser, pour satisfaire des objectifs comptables dont les victimes sont de plus en plus nombreuses…
Mais pas seulement : quand on étatise la Sécurité sociale, c’est pour privatiser le « petit risque » : charge à chacun de s’assurer comme il le peut, ou comme son entreprise le veut. Restera pris en charge le « gros risque » par une Sécurité sociale transformée en assistance publique. C’est la philosophie sous-jacente à cette réforme des IJ : un projet qui n’est en rien moderne, mais qui a bien les relents parmi les plus nauséeux de l’ « ancien monde »…
Source: Communiqués FO