Communiqué de la FEC-FO – Section fédérale du Commerce & VRP
En 2012, Force Ouvrière avait décidé de saisir la justice afin que toute la lumière soit faite suite à la découverte d’un « service de surveillance et d’espionnage » des salariés de l’enseigne Ikea par leur direction.
Ce n’est pas la première fois que l’enseigne commet des infractions et viole les intérêts de ses salariés lorsqu’elle estime que ses intérêts sont supérieurs à ceux des salariés qu’elle emploie, passant outre les dispositions légales françaises.
La Direction avait mis de gros moyens financiers afin d’obtenir des informations ou des moyens de surveillance sur ses salariés avec l’aide de certains fonctionnaires de police ou d’ex-policier. Étant donné les sommes dépensées (plus de 700 000 €), on ne peut pas parler d’acte isolé de managers.
Cette affaire sera jugée à partir du lundi 22 mars 2021 au Tribunal Correctionnel de Versailles ; la Direction d’Ikea et ses complices devront répondre de leurs actes.
Au moment où le gouvernement sort une loi dite Sécurité Globale qui autorise à ficher, non plus pour une « activité syndicale » ce qui était déjà problématique, mais pour une simple « appartenance syndicale », nous avons là une nouvelle preuve des dérives graves que peut apporter ce genre de fichier dans notre démocratie et dans le monde du travail en particulier.
Force Ouvrière va attendre encore quelques semaines la décision du Tribunal Correctionnel de Versailles sur les pratiques illégales de la société Ikea et revendique, dès à présent auprès du gouvernement, le retrait de son projet de Sécurité Globale qui n’en doutons pas, entraînera encore plus de dérives dans le futur.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly