Grèves : les élections n’éclipsent en rien les revendications !

Manque d’effectifs, dégradation des conditions de travail, salaires… En ce début d’été, la mobilisation des salariés pour leurs droits est intacte. Et la période électorale n’y change rien. Ainsi, après une grève le 20 juin dans les directions interdépartementales des routes (DIR) et un rendez-vous avec le DRH du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, FO-SNP2 a décidé de maintenir son préavis de grève jusqu’au 14 septembre. Alors que la période complique encore les discussions avec le gouvernement, nos revendications n’ont pas été entendues. Mais on ne se laissera pas faire. Après les législatives, nous n’excluons pas d’autres mobilisations, prévient Alexandre Bergougniou, secrétaire du collège des personnels d’exploitation au FO-SNP2. Le syndicat, deuxième à la DIR, dénonce un sous-effectif chronique et veut obtenir des embauches. Le nombre d’agents chargés d’entretenir les routes nationales est de 6 000, il manque donc 2 000 postes a calculé le syndicat. Celui-ci est demandeur aussi de mesures fortes de réduction des risques, alors que le taux d’accidents s’envole dangereusement. Nous en sommes à quarante-trois accidents du travail depuis le début de l’année, dont trois agents blessés gravement sur les routes. Ce n’est plus possible !, fulmine le militant.

Horaires, primes, recrutements…

Le manque de personnels revient dans d’autres conflits, comme à la Polyclinique de Poitiers. Après quatre jours de grève en juin, l’intersyndicale, dont fait partie FO, a obtenu gain de cause. Dans un accord, la direction s’est engagée à embaucher sept infirmières d’ici septembre. On sera vigilants sur ces recrutements, explique Chiza Matondo, déléguée FO de l’établissement, d’autant plus que règne un ras-le-bol général. Depuis qu’on nous a imposé une nouvelle organisation du travail avec des journées de douze heures, il y a eu beaucoup de démissions, détaille-t-elle. Dans un autre registre, à La Poste, FO-Com a déposé un préavis de grève national du 24 juin au 7 juillet. La fédération bataille pour obtenir une prime exceptionnelle de 300 euros pour les postiers, afin de compenser la surcharge de travail relative à la distribution des plis électoraux pour les législatives. Mais La Poste refuse toujours de l’accorder, regrettait, le 26 juin, Jean-Philippe Lacout, coordinateur de la branche courrier à FO-Com. Et d’évoquer de possibles débrayages locaux pendant cette période électorale.

Quitter la version mobile