Gifi : la vigilance de FO face à la stratégie de la nouvelle direction

L’enseigne à petit prix Gifi a annoncé le 17 janvier avoir finalement obtenu le soutien de ses banques pour une restructuration financière et commerciale, sous une autre gouvernance. Si les salariés sont soulagés, tous attendent toutefois de savoir quelles seront les conséquences pour l’emploi. Quoi qu’il soit décidé, nous serons vigilants à ce que ce ne soit pas au détriment des salariés, prévient Franck Virlogeux, DS FO.

C’est un sursis bienvenu pour les 6 500 salariés de Gifi (630 magasins). Mais l’attente et, avec elle, l’inquiétude, demeure, précise Franck Virlogeux, délégué syndical FO au sein du groupe. L’enseigne de magasins, en difficultés financières, a finalement obtenu le 17 janvier le soutien de ses banques ce qui lui a permis de boucler le plan de restructuration financière, lequel implique aussi une nouvelle gouvernance. Une décision qui a été validée par le tribunal de commerce de Toulouse dès la fin du mois de janvier.

Pour l’instant, Gifi ne sera donc ni vendue, ni liquidée. Un vrai soulagement pour les salariés, insiste le militant. Il y avait notamment la crainte que le siège situé à Villeneuve-sur-Lot et qui emploie 800 personnes, parte ailleurs. S’ils sont rassurés, les salariés demeurent vigilants quant à la suite. Ils nous posent beaucoup de questions. Mais nous n’avons pas pour l’instant de réponses à leur apporter, déplore l’élu FO.

Les conditions de départ devront être les meilleures possibles

Le syndicat a rencontré la nouvelle direction à la suite du départ du dirigeant fondateur Philippe Ginestet. L’effacement de la dette du groupe a été accordé en effet par les banques à condition que l’homme d’affaires quitte la gestion opérationnelle du groupe. Via sa communication, la nouvelle direction a d’ores et déjà indiqué que sa stratégie allait reposer sur un nouvel élan commercial…, mais passant notamment par un plan d’économie sur le marketing et la logistique. Rien de rassurant. Pour Franck Virlogeux, le message est clair : ils ne feront pas dans la dentelle. D’autant que le groupe fait face à une concurrence accrue des magasins Action ainsi que des plateformes internet de vente comme le site chinois Temu. Et par ailleurs en 2023, l’activité de Gifi a été impactée par un changement de système informatique.

On se doute qu’ils toucheront aux effectifs, mais pour l’instant nous n’avons pas d’information ni de date d’un prochain CSE extraordinaire, explique le délégué FO. Lui et ses collègues s’interrogent surtout sur la forme que prendra cette restructuration avec impact sur les effectifs : s’agira-t-il d’un plan de sauvegarde pour l’emploi (PSE) ou d’un plan de départ volontaire (PDV) ? Quoi qu’il soit décidé, nous serons vigilants à ce que ce ne soit pas au détriment des salariés, prévient Franck Virlogeux. Que ce soit un départ volontaire ou un licenciement, les conditions de départ devront être les meilleures possibles. Après la mobilisation de décembre 2024, née de l’inquiétude face au lourd bilan social de l’enseigne, FO se tient prêt à une nouvelle mobilisation si celle-ci est nécessaire. Toujours pour défendre les intérêts des salariés, tranche le militant.

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