Fret SNCF Cerbère – Force Ouvrière tire la sonnette d’alarme

Francis GRAU (Délégué du Personnel Fret SNCF Cerbère) – Jérôme CAPDEVIELLE (Secrétaire Général FO des Pyrénées-Orientales)

L’heure est grave ». Au cours d’une conférence de presse hier, le syndicat Force Ouvrière a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur la situation du fret à la gare SNCF de Cerbère. Après la suppression de 35 postes en juillet 2011, 19 nouveaux emplois pourraient être perdus au 1er février prochain. En cause selon Jérôme Capdevielle, secrétaire général de FO et Françis Grau, délégué du personnel du site de Cerbère, le manque de marchés détenus par le fret SNCF sur la commune transfrontalière. « Depuis cet été, on a vu arriver ce problème de concurrence déloyale d’une entreprise espagnole, Slisa, qui ne respecte la législation du droit du travail en ayant recours à de la main-d’œuvre illégale. Même si la déréglementation européenne est féroce dans ce domaine, le cadre n’est pas respecté et nous avons alerté la Direccte qui a transmis le dossier à Paris, à la Direction Générale du Travail ».

« La SNCF laisse faire »

Mais selon les syndicalistes, « la SNCF et son président Guillaume Pepy ne font rien pour mettre fin à cette situation et cela conduit à la suppression de 19 emplois sur le site de Cerbère alors que la SNCF est, si elle s’en donne les moyens, en passe de devenir le leader européen du transport de marchandises ». Arnaud Montebourg interpellé

Si les cheminots sont inquiets, c’est qu’avec un effectif de 26 (ils étaient 76 en 2011), le seuil serait presque franchi pour la fermeture du service de fret à la gare de Cerbère. « Même si on a une stratégie différente, on est uni et complémentaire avec la CGT pour défendre le site. On attend que leurs représentants prennent le problème à bras-le-corps à Paris. Car sans soutien, la prochaine restructuration à Cerbère sera la dernière. On est dans un combat clairement syndical et on a saisi via le député de la circonscription Arnaud Montebourg mais pour l’instant, on nous écoute mais on ne nous entend pas. Il faut sauver ce lieu emblématique et qui fait parti du patrimoine des Pyrénées-Orientales en espérant qu’il ne soit pas trop tard. On a un outil formidable, il ne manque aujourd’hui que le personnel pour donner au fret la dimension qu’il mérite ». F.Grau, délégué du personnel du site de Cerbère, et J.Capdevielle s’inquiètent de la situation du fret.

L’Indépendant – Edition du 15 décembre 2012 (J-M)

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