Tout d’abord, je veux adresser ici mes meilleurs vœux pour une belle et heureuse année 2025 à tous les camarades et militants Force ouvrière.
En ce début d’année, nous commémorons les 10 ans des attentats tragiques de la rédaction de Charlie Hebdo et du supermarché Hyper Cacher, l’occasion de rappeler que la liberté d’expression et la liberté de la presse sont des libertés démocratiques fondamentales. Force Ouvrière a toujours affirmé son attachement indéfectible à la République laïque, une et indivisible.
Ce début d’année est à nouveau marqué par l’installation d’un nouveau gouvernement.
Ce jeudi, nous étions reçus à Matignon par le nouveau Premier ministre, le quatrième en deux ans, le quatrième à qui nous réclamons l’abrogation de la réforme des retraites, abrogation qui reste notre principale revendication.
Il y a tout juste deux ans, le 10 janvier 2023, le gouvernement présentait le contenu de sa réforme des retraites, qui allait repousser de deux ans l’âge de départ à la retraite et accélérer l’allongement de la durée de cotisation. On connait la suite : des mois de mobilisation massives contre un texte finalement adopté sans vote par l’Assemblée nationale, une contestation qui n’a jamais faibli contre une réforme injuste, un rejet qui s’est exprimé largement dans les urnes au mois de juin dernier.
A FO, depuis deux ans nous n’avons pas varié. Nous expliquions que le problème n’était pas le financement des retraites, mais un problème d’emploi, d’autant plus aujourd’hui que les plans de restructuration et de suppressions d’emploi se multiplient. Il est nécessaire de développer des emplois pérennes, de mieux gérer les fins de carrière, ou encore d’augmenter les salaires, ce qui augmenterait le volume des cotisations et donc entraînerait davantage de recettes pour les retraites. 50 % des personnes qui liquident leur retraite ne sont déjà plus en emploi. Elles sont au chômage, en arrêt maladie ou en invalidité ou bénéficient de minima sociaux. Reculer l’âge de départ, c’est accroître encore plus les difficultés de ces populations.
Depuis deux ans, nous expliquons qu’il faut prendre les choses par le bon bout
Depuis deux ans, nous expliquons qu’il faut prendre les choses par le bon bout, c’est-à-dire traiter les questions d’emploi tout au long de la vie, les parcours professionnels, les reconversions, favoriser l’emploi des seniors pour dégager des nouvelles recettes pour notre système de retraites et notre protection sociale collective. La retraite étant le reflet de la carrière, la priorité est d’assurer des carrières complètes pour chacun. C’est dans cet état d’esprit que FO s’est inscrite dans la négociation sur l’emploi des travailleurs expérimentés qui a conduit à la signature de l’ANI du 14 novembre dernier. FO a revendiqué auprès du gouvernement la transposition dans la loi de cet accord ainsi que celui sur l’évolution du dialogue social qui met fin au plafonnement à trois mandats pour les élus CSE.
Le Premier ministre souhaite nous remettre autour de la table pour rouvrir les sujets liés à la réforme des retraites « sans tabou et en toute franchise » sur le recul de l’âge de départ et sur la durée de cotisations.
Ainsi, pour 2025, la résolution de faire aboutir l’abrogation de la réforme des retraites, les revendications pour l’augmentation des salaires, le développement de l’emploi et le renforcement des services publics est prise !
Cette année 2025 sera également marquée en octobre par les 80 ans de la Sécurité sociale. C’est une conquête sociale majeure que Force ouvrière partage tant dans son histoire que dans ses valeurs. La Sécurité sociale fait partie de notre ADN. Nous y reviendrons dans les mois qui viennent, pour célébrer cet anniversaire comme il se doit.