Organisé les 4 et 5 octobre à Saint-Apollinaire près de Dijon, le XXXIXe congrès de l’Union départementale de la Côte d’Or présidé par le secrétaire confédéral Michel Beaugas puis par le secrétaire général de la Confédération FO, Yves Veyrier, a rassemblé quelque 250 délégués. Au cours de ce congrès, Franck Laureau a été élu au mandat de secrétaire général de l’UD-FO. Il remplace Édouard Guerreiro.
Quelque 250 délégués FO (représentant 127 syndicats) ont participé les 4 et 5 octobre à Saint-Apollinaire au XXXIXe congrès de l’Union départementale de la Côte d’Or. Le congrès présidé par le secrétaire confédéral Michel Beaugas puis par le secrétaire général de la Confédération FO, Yves Veyrier, a vu l’élection d’un nouveau secrétaire général de l’UD-FO. Franck Laureau remplace Édouard Guerreiro, lequel après trois mandats a décidé de passer la main.
Le nouveau secrétaire général de l’UD-FO est loin d’être un inconnu : il était auparavant secrétaire adjoint de l’UD-FO. A 46 ans, Franck Laureau, parisien de naissance mais qui a grandi en Côte d’Or est issu du secteur de la métallurgie. Il était à l’origine chaudronnier-soudeur dans une entreprise du département.
Aujourd’hui élu au mandat de secrétaire général, le militant entend renforcer les actions pour le développement de l’organisation FO à l’échelon départemental. FO qui occupe la 3e place syndicale en Côte d’Or (et la 2e place dans l’industrie) a obtenu déjà de beaux résultats au plan de son développement : 24 syndicats ont été créés entre 2016 et 2018.
L’UD-FO souhaite néanmoins améliorer encore sa présence « tant au sein des petites structures de la grande-distribution que des différentes entreprises de la métallurgie, mais aussi dans l’action sociale, les transports routiers, l’ensemble des PME… » explique Franck Laureau. Le nouveau secrétaire général connait bien le travail que nécessite le développement visant la création de nouvelles structures FO : il en était en charge depuis dix ans au sein de l’UD-FO.
Le 5 décembre ? « On est impatients ! »
Cette volonté de mettre l’accent pour les trois années à venir sur le développement renvoie à la combativité de l’UD-FO et de ses syndicats dans un contexte social départemental qui n’est pas des plus faciles. Sans parler de la tension sociale au plan national, tension due à moult réformes, déjà faites ou à l’état de projet et que conteste FO.
Ainsi indique Franck Laureau, le 21 septembre dernier, 57 militants FO de Côte d’Or sont venus en bus à Paris pour participer à la manifestation nationale et au meeting organisés par FO pour la défense des retraites.
Quant à l’appel à la grève interprofessionnelle à compter du 5 décembre prochain… « On s’y prépare et on est impatients ! Il faut se bagarrer pour nos retraites » appuie le nouveau secrétaire général. Dans la résolution générale, votée à l’unanimité, le congrès a d’ailleurs rappelé les raisons de son opposition au projet de réforme des retraites voulue par le gouvernement, cette « réforme dite universelle par points dont les objectifs principaux visent à retarder l’âge de départ à la retraite, à diminuer les pensions et à en capitaliser le financement ».
Emplois fragilisés
Dans sa résolution générale, le congrès a tenu à souligner aussi « son attachement aux principes fondateurs de la Sécurité sociale » et à rappeler son exigence d’un retour « au financement intégral de la sécurité sociale par les cotisations sociales et l’abrogation de toutes les exonérations de cotisations patronales ». Le congrès souligne par ailleurs son opposition à « la transformation du système de Santé vers des modes de couvertures assurantielles ».
Dans le cadre de leurs interventions (une quinzaine) notamment, les délégués ont ainsi pointé des réformes (retraites, Assurance chômage, loi Santé, loi de transformation de la fonction publique, Réforme Blanquer…) qui mettent à mal les droits des travailleurs. Dans ce département dont le taux de chômage se situe un peu en deçà du taux moyen national et où hormis quelques grosses unités de production (tel l’équipementier automobile JTEKT/400 salariés environ) le tissu industriel est constitué surtout de TPE et de petites structures employant de 50 à 200 salariés, les salariés font face quotidiennement à des difficultés, au plan de l’emploi notamment.
Difficile exercice syndical…
« S’il n’y a pas eu trop de casse ces trois dernières années, au cours des précédentes, nous avions dérouillé sévère, avec la perte de nombreux emplois dans les entreprises et en conséquences la perte de nombreux syndicats » déplore Franck Laureau. Schneider Electric a ainsi fermé un de ses trois grands sites de Côte d’Or il y a quelques années, des entreprises du secteur du bâtiment ont supprimé de nombreux emplois… Actuellement s’inquiète le secrétaire général de l’UD, la société GEA (fabrication de tank à lait pour l’agriculture) annonce sa vente. Une menace pèse ainsi sur 140 emplois.
Quand les problèmes ne viennent pas d’un plan de suppressions d’emplois, ils peuvent venir de la difficulté d’exercer un mandat syndical en entreprise. Le délégué du syndicat FO récemment créé au sein de la société SIG (secteur de la sécurité) à Dijon a ainsi expliqué devant le congrès ses difficultés faites de menaces et autres pressions de la part de la direction. La réponse à ce genre d’atteinte à la pratique syndicale passe notamment par la syndicalisation…
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly