C’est une journée cruciale qui s’annonce à Perpignan et dans toute la France dans un contexte social particulièrement tendu et avant une réunion en février des syndicats avec la ministre de la fonction publique Marylise Lebranchu. Mardi 26 janvier à l’appel de quatre organisations (CGT, FO, FSU et Solidaires), les fonctionnaires et les salariés de différents organismes (Pôle Emploi, CAF, CPAM, Action social) seront en grève. Un rassemblement est prévu à 11 heures place Catalogne avant que le cortège ne prenne la direction de la préfecture où les syndicats espèrent être reçus par la préfète en personne. « On verrait comme une provocation qu’elle refuse de nous entendre » annonce Pierre Place de la CGT 66. Les motifs de la mobilisation : le souhait pour les fonctionnaires de la fin du gel du point d’indice en place depuis 2010 « et qui a conduit du fait de l’inflation à une perte de 8% du pouvoir d’achat . »
Luttes convergentes
Les syndicats souhaitent également se faire entendre sur les conséquences des politiques d’austérité « avec l’abandon des services publics sur certains territoires » mais aussi sur des réformes plus particulières comme celle du collège dont la mise en place est annoncée pour la rentrée 2016. Mais selon les syndicalistes, le message apporté mardi sera à destination d’une « généralisation de la contestation sociale dans la fonction publique et le secteur privé. L’austérité fusille tous les secteurs. Elle tue des emplois mais aussi entraîne des risques psycho-sociaux graves chez les salariés » avoue Jérôme Capdevielle de FO. Par ailleurs, ils appellent également le même jour les citoyens à se rendre à midi à la préfecture en soutien aux huit syndicalistes de Goodyear condamnés à de la prison ferme pour selon la CGT « défendre leurs emplois » alors qu’ils avaient séquestré pendant plusieurs heures leurs cadres dirigeants.
L’Indépendant – Edition du 22 janvier 2016 – Julien MARION