La pénibilité de certaines missions publiques n’existerait donc pas ou si peu que la suppression de la catégorie active pourrait être supprimée ? Certainement pas ont répondu le 5 février devant l’Opéra Garnier à Paris plusieurs centaines de fonctionnaires réunis, notamment à l’appel de FO pour contester plus que jamais le projet de réforme des retraites .
Eboueurs, égoutiers, fonctionnaires de la police scientifique qui ont une nouvelle fois organisé une scène de crime… Tous ont voulu montrer par ce rassemblement les conditions extrêmement difficiles de l’exercice de leur mission. Des conditions parfois insalubres, dangereuses, parfois constituées d’horaires inhabituels, décalés… Tous ces agents publics disent Non au projet du gouvernement qui aboutirait notamment à un allongement de la durée d’activité en envoyant aux oubliettes la catégorie active.
Pour l’amélioration de la catégorie active
Or, ont souligné cinq organisations dont FO-Fonction publique « depuis longtemps, la catégorie active permet aux fonctionnaires exerçant des missions dangereuses et pénibles de bénéficier de départs anticipés de 5 ans ou de 10 ans ».
Par le projet de réforme, « la catégorie active ne serait, au mieux, maintenue qu’aux fonctionnaires exerçant des missions dangereuses ». Bilan s’insurgent les syndicats « ce sont des centaines de milliers d’agents qui soit perdront tout droit à partir avant l’âge légal, soit partiront au mieux 2 ans avant ». Et cela pourrait signifier des départs à 65 ans, voire pire, en 2037…
« Nous ne laisserons pas faire une telle vision libérale et mortifère ! » insistent les syndicats qui demandent notamment « le maintien, l’extension et l’amélioration de la catégorie active » ainsi que « sa reconnaissance par corps et cadres d’emploi et pas de manière individuelle ».
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly