A l’appel de la fédération FGTA-FO, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées le 14 janvier devant le Novotel Tour Eiffel, à Paris, pour dénoncer une « saignée sociale » chez AccorInvest (Novotel, Ibis, Mercure…). Cette filiale exploite dans le monde près de 900 hôtels sous enseignes Accor (Ibis, Novotel, Mercure…).
La veille, la direction avait annoncé un plan prévoyant la suppression de 1900 postes en Europe, soit près de 10% des effectifs, au prétexte de la crise sanitaire. En France, 767 suppressions de postes sont envisagées : 709 dans les hôtels et 58 dans les sièges.
La FGTA-FO s’insurge contre ce plan social qu’elle estime non justifié et s’opposera à tout licenciement contraint. Elle rappelle qu’AccorInvest bénéficie depuis mars 2020 de tous les dispositifs d’aides publiques et d’une prise en charge à 100% de l’indemnité d’activité partielle versée aux salariés. Le groupe est également dans l’attente d’un prêt garanti par l’État (PGE) à hauteur de 470 millions d’euros.
Les actionnaires vont mettre la main à la poche à hauteur du PGE, comme la loi les y oblige, explique Nabil Azzouz, secrétaire fédéral chargé de l’hôtellerie-restauration. Mais nous voulons qu’ils fassent plus d’efforts. Ils ont la capacité de mettre le double pour éviter la casse sociale. Et Accor non plus ne doit pas se dédouaner de ses responsabilités.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly