Rassemblés dans la salle du Mil. lenaria à Toulouges, les militants de l’union départementale FO ont fait leur rentrée avec pour « toile de fond les chiffres du chômage, liés aux emplois saisonniers », comme l’explique Jérôme Capdevielle, secrétaire général de l’UD-FO 66. Les intervenants à la tribune se sont tour à tour exprimés sur les différents “dossiers” qui attendent le syndicat dans les semaines et mois à venir.
Le chômage
Le syndicat s’est dit particulièrement préoccupé par les chiffres du chômage dans le département. « Le taux de chômage est de 18,77 % sur la catégorie A, reprend Jérôme Capdevielle. Si on englobe toutes les catégories (A, B et C), c’est 30% de la population active du département qui vivote. Nous sommes un département paupérisé, totalement dépendant des aides sociales, au bord de l’implosion sociale ». Les représentants FO devraient prochainement rencontrer Josiane Chevalier, la préfète, pour évoquer ce sujet. « Il est temps de mettre en place une table ronde sur l’économie et le social dans le département, d’insuffler quelque chose et de faire bouger les lignes. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et devons rendre le département plus attractif pour les entreprises, ne pas nous contenter du tourisme et avoir une économie uniquement basée sur le sable et la neige ».
La fonction publique
Christian Grolier, secrétaire général de la Fédération générale des fonctionnaires FO pour le national était l’invité de cette réunion, en décembre, les salariés étant invités à voter dans le cadre des élections professionnelles de la fonction publique. « La première préoccupation est la réduction des effectifs et la baisse du pouvoir d’achat qui impactent tous les agents. L’acceptation du pacte de responsabilité, c’est l’acceptation du programme de stabilité budgétaire. Cela se traduit par le gel du point d’indice depuis 2010 et jusqu’en 2017, par la diminution de l’avancement ou de la promotion… ». Le syndicat est s’inquiète également de la mise en place de la réforme de l’organisation territoriale et la « création de supra-régions qui éloignent les instances ».
L’Éducation nationale
Autre point “chaud” abordé lors de cette rentrée, celui des questions scolaires. Tanguy Lorre, responsable départemental FO pour l’Éducation nationale et la culture a pointé du doigt « une rentrée placée sous le signe de l’austérité dans les P.-O. C’est la pire des rentrées. Dans le 1er degré on a 490 enfants en plus et 10 postes supplémentaires, avec des classes à 31-32 élèves. C’est juste ingérable ». Sans oublier que FO se positionne contre la réforme des rythmes scolaires et demande l’abrogation de la loi.
L’Indépendant – Edition du 27 septembre 2014 – Isabelle Bley