Fermeture d’EasyJet à Toulouse : FO veut des mesures fortes pour les 125 salariés affectés.

Malgré des bénéfices records, le 10 septembre, la compagnie britannique low cost EasyJet a annoncé la fermeture de sa base à l’aéroport de Toulouse dès mars 2025. Dans les négociations du PSE en cours depuis mi-septembre, FO bataille pour obtenir des mesures d’ampleur pour les 125 salariés toulousains concernés.

Le 10 septembre, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe : lors d’un CSE extraordinaire, la direction d’EasyJet a annoncé aux syndicats, – dont à FO, majoritaire au sein de la compagnie – la fermeture de sa base à l’aéroport de Toulouse-Blagnac en mars 2025. Base qui emploie 125 salariés, dont 82 hôtesses et stewards. Un choc. On ne s’attendait pas à une fermeture de base. Et de plus, dans des délais aussi courts réagit William Bourdon, délégué syndical SNPNC-FO et élu au CSE d’easyJet. Pour justifier sa décision, la compagnie évoque une reprise plus lente post-Covid et l’inflation diminuant sa capacité d’investissement en France. De quoi faire bondir les syndicats. Fermer Toulouse est surtout un choix stratégique. La base n’était que légèrement déficitaire, au regard des moyens de l’entreprise. La réalité, c’est qu’EasyJet préfère investir ailleurs. C’est d’autant plus scandaleux que la compagnie a fait des bénéfices records, dénonce William Bourdon. En juin, la low cost britannique a en effet annoncé des bénéfices en hausse de 16 %, avant impôts, par rapport à 2023.

Négociations jusqu’en novembre

Dans le PSE (incluant des départs volontaires) en cours de négociation depuis le 16 septembre, la direction propose des mobilités internes aux 125 salariés de Toulouse, vers trois autres bases : Nantes, Orly et Nice. Elle dit ne pas vouloir de licenciements. Mais nous savons que beaucoup de salariés, en particulier les hôtesses et les stewards, ne pourront pas quitter Toulouse pour des raisons familiales rappelle William Bourdon. Pour FO, la direction doit assumer la fermeture brutale de sa base toulousaine, qui existe depuis douze ans. Nous serons intransigeants : nous voulons des mesures financières d’accompagnement fortes, tant au plan des indemnités de licenciement qu’en matière de formation pour qu’au moins, les salariés qui ne souhaitent pas déménager puissent partir dans de bonnes conditions prévient le militant. Il s’agit du premier PSE d’EasyJet en France. Les négociations devraient s’achever fin novembre.

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