Plus de flexibilité, moins de sécurité et de droits pour les salariés. Cet accord est un accord de la honte ! ». Hier, à Perpignan, ils étaient une centaine de manifestants (FO, CGT, FSU et Solidaires) à braver la pluie et le vent pour s’opposer à l’accord national interprofessionnel de ’sécurisation de l’emploi’ signé le 11 janvier dernier par la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC, le MEDEF, l’UPA et la CGPME. Un accord « très défavorable pour les salariés, dénonce Jérôme Capdevielle, secrétaire général de FO 66. C’est la possibilité offerte aux patrons d’instaurer en cas de difficulté conjoncturelle une baisse de salaire et un allongement du temps de travail. Un véritable chantage à l’emploi ! S’il demeure en l’état, cet accord viendra s’ajouter à la longue liste noire des dispositifs néfastes à l’emploi ». Le projet de loi issu de cet accord doit être présenté par le gouvernement aujourd’hui en Conseil des ministres. Pour Pierre-Louis Place, secrétaire départemental de la CGT : « Si cet accord était transformé en loi, dans ce département, ce serait un cataclysme ! » Les manifestants ont déposé une motion en préfecture, hier matin, avant d’exprimer leur colère devant les locaux du MEDEF.
L’Indépendant – Edition du 6 mars 2013 (J. Pasero)