Éducation nationale : face au « choc des savoirs », FO maintient la pression

Contre l’instauration de groupes de niveau et les coupes budgétaires, l’intersyndicale de l’enseignement public multiplie les mobilisations.

« Ce n’est pas d’un choc des savoirs dont l’Éducation nationale a besoin mais bien d’un choc des moyens et des salaires. » L’intersyndicale de l’enseignement public, à laquelle participe la fédération FNEC FP-FO, donne le ton : entre les coupes budgétaires et les réformes qui portent atteinte à leurs missions et à leur sens, les personnels de l’Éducation nationale sont particulièrement sous tension. Du 13 au 17 mai, trois organisations syndicales, dont la FNEC FP-FO, ont mené une semaine d’actions contre le dispositif du « choc des savoirs » et sa mesure la plus controversée : les groupes de niveau.

Victoire sur les heures supplémentaires

Après une journée de grève des personnels de l’Éducation le 14 mai, ces derniers ainsi que les parents d’élèves sont appelés à défiler à nouveau le samedi 25 mai pour maintenir la pression sur le gouvernement. Tri des élèves, labellisation des manuels, généralisation des évaluations standardisées : les enseignants craignent autant pour leurs conditions de travail que pour la qualité de l’accompagnement des adolescents. Le dispositif « instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres, ainsi qu’une discrimination sociale », alerte l’intersyndicale.

Outre le retrait du « choc des savoirs », la fédération FO réclame une hausse des salaires à même de limiter la perte d’attractivité des métiers de l’enseignement. Mais l’exécutif met d’ores et déjà les dépenses de l’État à la diète et, à lui seul, le ministère de l’Éducation nationale vise une réduction des crédits à hauteur de 700 millions d’euros. Et de nouveaux coups de rabot sont à craindre.

Le gouvernement a dû toutefois déjà reculer sur la question du budget dédié aux heures supplémentaires et aux missions particulières. Sans concertation, les rectorats avaient annoncé aux chefs d’établissement que le paiement de ces heures, qui servent entre autres à l’aide aux devoirs et aux cours de soutien en vue du brevet et du bac, était suspendu. Face au tollé, le ministère a été contraint de faire volte-face deux jours plus tard.

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