Parmi les trois candidats à la reprise de la verrerie Duralex, la justice a tranché en faveur du projet de Scop porté par les salariés. L’activité va donc pouvoir se poursuivre sans casse sociale, ce dont le syndicat FO se félicite.
Après des mois d’incertitude, l’heure est à la relance de l’activité chez Duralex, connue dans le monde entier pour sa vaisselle incassable. La configuration est inédite, même si la direction reste inchangée. En effet, l’entreprise, jusqu’alors détenue par le fonds d’investissement Kartesia, via la holding Maison française du verre, appartient depuis le 1er août à ses salariés. Ils sont 138 sur 228 – soit 60% des effectifs – à avoir mis la main à la poche pour un montant minimum de 500 euros. Le projet de société coopérative de production (Scop) a également obtenu différentes aides, dont celle de la Région qui a racheté le foncier et le bâti.
Les premières semaines ont été encourageantes. L’objectif du chiffre d’affaires pour le mois d’août a été dépassé. Un partenariat a été lancé avec l’entreprise Le slip français. Des idées de nouveaux produits émergent pour élargir la gamme, des commerciaux vont être recrutés.
Premier CSE le 24 septembre
On démarre doucement, tout se met en place, explique Salam Essalhi, délégué FO chez Duralex. Il attend le premier CSE de la Scop, prévu le 24 septembre, pour en savoir plus. Nous aurons des questions sur le budget, le matériel et les finances. Une seule des cinq lignes de production fonctionne actuellement et cela devrait durer jusqu’à fin novembre, poursuit le militant. Cette situation peut être source d’inquiétude et d’interrogations.
La bonne nouvelle, c’est que tout l’emploi est sauvé, estime Salam Essalhi. L’entreprise, confrontée à des difficultés financières, avait été placée à sa demande en redressement judiciaire le 24 avril. Deux mandataires avaient été nommés et une période d’observation de six mois avait été ouverte. Le 26 juillet dernier, le tribunal de commerce d’Orléans avait retenu le projet de Scop, porté par les salariés, pour reprendre la verrerie. C’était la seule des trois offres de reprise à éviter la casse sociale et à préserver la totalité des effectifs.