Lors de la séance du 4 novembre sur l’emploi des seniors, les organisations syndicales et patronales ont aussi étudié le volet des transitions entre l’emploi et la retraite. Pour FO, cette réunion n’aura pas permis d’améliorer les conditions d’accès à la retraite progressive, que la confédération défend. FO a proposé d’en faire un droit opposable à partir de 60 ans (au lieu de 62 ans) pour les salariés ayant acquis 150 trimestres. Avec maintien des cotisations retraite à 100 % lors du passage à temps partiel en entreprise. Ces critères d’accès sont bien repris dans le projet de texte. Mais pour l’heure, le maintien des cotisations retraite à 100 % reste encore sous réserve de l’accord de l’employeur, selon le souhait du patronat.
Tensions sur le caractère opposable
Le patronat a certes ajouté que les modalités du recours à la retraite progressive seraient l’un des sujets abordés dans les négociations obligatoires de branche (ou d’entreprise) sur l’emploi et le travail des seniors. Insuffisant pour FO : Que les branches encadrent la retraite progressive, c’est bien, mais ne ce n’est pas suffisant. Il faut qu’il y ait de l’opposabilité en entreprise, soutient Patricia Drevon, secrétaire confédérale chargée du dossier. Et la négociatrice a proposé de faire de la retraite progressive un droit pour les salariés qui ont un compte pénibilité. Mais le patronat s’y refuse.
FO envisage donc de travailler avec les autres organisations syndicales pour définir une proposition commune sur le droit à la retraite progressive. L’objectif est de faire avancer le sujet, car le temps presse.
Le 12 novembre, le patronat a envoyé un nouveau projet d’accord aux organisations syndicales. Il sera discuté lors de la dernière réunion le 14 novembre.