Un vent de protestation est en train de se lever aux quatre coins du monde contre les atteintes à la démocratie, aussi bien politiques, qu’économiques et sociales. Aperçu dans la presse.
Sud-Ouest
C’est certainement Yves Harté, directeur des rédactions du grand quotidien girondin qui, dans son éditorial « Les révoltes des antipodes », résume le mieux l’ampleur des événements actuels : Ces soulèvements sonnent comme une cloche que nous avons déjà entendue. Ils disent l’exaspération contre la cassure qui se fait entre les gouvernants et les peuples, et surtout l’incapacité à comprendre que, ce qui aux yeux des gouvernants est un rien, un billet de métro plus cher, un appel téléphonique facturé, une taxe sur le carburant, marque au fer rouge. C’est un effort et un symbole qui dit, avec une brutalité insoutenable, l’indécence des inégalités
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L’Humanité
Au Chili les fantômes de septembre 1973 refont surface. À Santiago, les militaires dans les rues pour mater la révolte sociale. Face au soulèvement contre la hausse du prix des transports, le président, Sebastian Pinero, impose un couvre-feu et décrète l’état d’urgence. Ces mesures rappellent les heures noires de la dictature, alors que le modèle néolibéral hérité de Pinochet est contesté
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Libération
Parlant de la grève générale en cours au Chili, le quotidien parle du rôle important des syndicats. La centrale unitaire des travailleurs (CUT), principale confédération syndicale du pays, ainsi qu’une vingtaine d’organisations de travailleurs et d’étudiants, avaient appelé à y participer. Elles condamnent notamment la décision présidentielle d’imposer l’état d’urgence à la majeure partie du pays, de recourir au couvre-feu et de faire intervenir les forces armées.
.Nous demandons au gouvernement de restaurer l’ordre institutionnel démocratique, ce qui signifie en premier lieu l’abandon de l’état d’urgence et le retour des militaires dans leurs casernes
ont réclamé les organisations
Le Monde
Au Liban, la colère sociale vient de faire éclater les traditionnels clivages confessionnels. Musulmans, chrétiens, druzes, athées sont tous ensemble dans la rue. Certains triment dur pour financer leurs études, d’autres voient leurs amis émigrer pour échapper au chômage, d’autres encore ne supportent plus, tout simplement, de devoir vivre résigné
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C’est la même exaspération sociale contre la corruption qui a conduit à la révolution arménienne du printemps 2018, aux mouvements actuels à Hong Kong et en Éthiopie. L’indignation commence à prendre forme dans les rues.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly