Après un an de blocage patronal, FO obtient enfin une hausse de 1,8 % de la valeur du point conventionnel pour 2024, et la garantie d’une ouverture des NAO 2025 dès février.
Et de neuf ! Il aura fallu neuf réunions de négociations, au total, pour que les représentants des pharmacies d’officine s’entendent enfin, lundi 18 novembre, sur la proposition portée par FO d’une hausse de la valeur du point conventionnel de 1,8 % pour 2024. Hausse applicable dès le 1er novembre. La détermination de FO a payé. Nous avons obtenu le maximum dans un contexte difficile. Nous évitons une année blanche en 2024 pour les salariés des 20 000 pharmacies d’officine, des TPE à 90 %, se félicitait David Brousseau, secrétaire fédéral chargé du secteur à la Fédération FO des métiers de la pharmacie. Première organisation, elle revendiquait une augmentation de 2 % de la valeur du point (similaire à celle du Smic intervenue le 1er novembre). Il lui a encore fallu attendre le 26 novembre pour que le projet d’accord soit validé, par le paraphe d’un deuxième syndicat. Un passage obligé pour répondre aux conditions de validité, FO étant représentative à 29,68 %.
L’espoir d’un dialogue social plus constructif
La satisfaction est d’autant plus importante que l’accord entérine aussi une hausse de 5 euros de la prime annuelle d’équipement, au lieu des 2 % coutumiers (celle-ci sera portée à 90 euros le 1er janvier 2025). FO a encore obtenu l’ouverture des NAO 2025 dès février, précise le militant FO qui espère à l’avenir un dialogue social de branche plus constructif. Les représentants des employeurs ont aussi accepté une réouverture rapide des travaux sur la révision des classifications, appuie-t-il.
Ceux-ci avaient été suspendus par le patronat fin 2023, au prétexte de difficiles négociations avec l’Assurance maladie, sur un avenant économique à la convention nationale pharmaceutique (finalement signé mi-2024 et doté de 1 milliard d’euros de rémunération supplémentaire pour le secteur à l’horizon 2027, par rapport à 2019). Tout au long de l’année, les représentants des employeurs ont utilisé le même argument pour motiver leur refus de revaloriser le point. Et ce, bien que seize coefficients de la grille conventionnelle aient été rattrapés par le Smic en janvier 2024… La détermination à aboutir de FO n’en a été que renforcée.