Dans la branche des laboratoires de biologie médicale extrahospitaliers, le bras-de-fer engagé par les organisations patronales avec la Caisse nationale d’Assurance Maladie, dans le contexte d’austérité budgétaire accrue, pèse sur les négociations conventionnelles. Alors que 7 coefficients de la grille sont – de nouveau – inférieurs au Smic depuis le 1er novembre, les négociations patinent. FO a refusé la première proposition patronale se contentant de remettre les minima au Smic. FO se bat pour que tous les coefficients soient augmentés, note Romane Patenotre, secrétaire fédéral chargé du secteur, rappelant la faiblesse historique des hausses concédées dans le secteur, malgré un niveau de rentabilité élevé : 1% d’augmentation salariale par an, en moyenne, ces vingt dernières années.
Congés imposés pour la grève patronale
Et voilà que, pour mettre en œuvre la menace agitée par le patronat de fermer les laboratoires du 23 au 31 décembre inclus (cela, si la CNAM refuse de rouvrir les négociations sur leurs tarifs récemment revus à la baisse, ndlr), les employeurs exigent que les salariés posent des jours de congés. Les salariés ne doivent pas être les victimes du coup de pression orchestrée par la profession sur la CNAM. Certains employeurs demandent même le dépôt de congés sans solde !, s’insurge le militant. Dans un communiqué, la fédération FO des métiers de la pharmacie rappelle les obligations légales (respecter un délai de deux mois avant la fermeture pour consulter le CSE). A défaut, prévient-elle, FO exige que tous les jours soient payés, pour tous les salariés de l’entreprise, de la même manière.