Crise sanitaire, crise économique, crise sociale


Communiqué de la FEETS-FO

Un système responsable et coupable !

Le Chef de l’État vient de tenter, en quelques minutes, de se livrer à un satisfecit sur son action et l’action de son gouvernement face à la crise sanitaire, se glorifiant d’avoir su éviter des milliers de morts. A cette heure, ce que nous avons tous pu constater, c’est une pénurie de moyens (masques, blouses, respirateurs, etc.) due à une politique de libéralisation à outrance engagée depuis plusieurs décennies du service de santé et de l’ensemble du service public. Aggravation renforcée par les trois premières années du quinquennat actuel.

A cela nous n’avons aucune réponse, aucun moyen. Pire, la porte de sortie proposée n’est autre qu’un nouveau renforcement de la décentralisation au nom du small is beautiful alors qu’au contraire c’est l’absence de politique globale et déterminée dans tous les domaines qui est à la base de la crise.

Quant au plan social, à aucun moment la question de la répartition des richesses n’a été évoquée. Au contraire, l’antienne de la dette ressurgit avec son pendant travailler plus pour produire plus, répondant ainsi à celles et ceux dont la course au profit leur a permis en qualité d’actionnaires d’accroître leur richesse au détriment de ceux qui vivent de leur travail. Quant à ceux portés aux nues, les invisibles d’hier, les travailleurs les plus précaires, le chef de l’État les a renvoyés à l’oubli.

Comme nous l’annoncions dès l’origine de la crise sanitaire, la FEETS FO ne fera pas résilience. Nous n’accepterons pas les plans de licenciements, nous n’accepterons pas la casse du service public, nous refusons la précarité et la misère pour des millions de travailleurs. Nous refusons de poursuivre sur la même voie que celle qui nous a contraints au retour à un traitement moyenâgeux sur le plan sanitaire : le confinement.

Si le capitalisme a bugué, qu’il ne compte pas sur nous pour participer au reset, nous n’avons pas le même disque dur et refusons son système d’exploitation.


Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly

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