Congrès FO Métaux : cap sur le développement syndical

La défense de l’industrie, la politique contractuelle et le développement syndical ont été au cœur du XXIVe congrès fédéral de FO Métaux. Tenu fin juin à Amiens (Somme) en présence de plus de 900 participants, il a été marqué par le départ de Frédéric Homez, après vingt ans de mandat en tant que secrétaire général, et l’élection de Valentin Rodriguez, jusqu’alors secrétaire fédéral chargé de l’automobile. Dans sa feuille de route pour les quatre prochaines années, celui-ci a mis l’accent sur le développement, en particulier dans le troisième collège, appelant à être audacieux pour réussir dans les moyens utilisés.

Retour à un congrès fédéral dans un format normal pour la fédération FO de la métallurgie, c’est-à-dire sans les masques et les lourdes contraintes sanitaires qui avaient corseté le précédent rassemblement d’octobre 2020. Mais le XXIVe congrès de la fédération FO de la métallurgie, qui s’est tenu du 19 au 21 juin à Amiens (Somme), n’en aura pas moins été particulier, marqué par le départ après vingt ans de mandat de Frédéric Homez, secrétaire général depuis 2004, qui a décidé de faire valoir ses droits à la retraite.

En a témoigné l’affluence d’invités (près de 150), parmi lesquels le secrétaire général de la confédération Frédéric Souillot accompagné de la quasi-totalité des secrétaires confédéraux, deux de ses prédécesseurs, Yves Veyrier et Jean-Claude Mailly, une quinzaine de secrétaires généraux de fédérations FO, une cinquantaine de secrétaires généraux d’Union départementale. En a témoigné encore l’explosion du nombre d’interventions des délégués mandatés à la tribune (pas moins d’une soixantaine, soit un tiers de plus qu’habituellement), chacun ayant un mot pour saluer l’action du secrétaire général sortant. En a témoigné enfin, l’approbation du rapport d’activité du bureau fédéral, adopté à l’unanimité moins quatre abstentions (sur 218 syndicats votants). C’est l’un des congrès les plus chargés en émotions de ces vingt dernières années, a résumé Dominique Delbouis, coordinateur FO du groupe Airbus, devant les 900 participants.

Finalement, petit à petit, on nous donne raison

Pandémie, crises énergétique et d’approvisionnement, montée des enjeux environnementaux sur l’industrie qui représente 18% des émissions annuelles nationales de gaz à effet de serre… Les secteurs couverts par FO Métaux – la métallurgie et six branches rattachées dont la récupération, les services automobiles, le machinisme agricole – ont été mis à l’épreuve depuis 2020. Dans sa présentation du rapport d’activité, Frédéric Homez a d’abord tenu à remercier les équipes FO pour leurs actions pour préserver emplois et compétences et éviter les licenciements, en particulier par la mise en œuvre de l’allocation partielle longue durée (APLD, aussi appelée activité réduite pour le maintien en emploi) dans les entreprises. Laquelle a été permise par la négociation et la signature d’accords collectifs déclinant l’accord de branche sur le sujet, dont FO a été à l’initiative et la cheville ouvrière (l’accord de branche APLD de la métallurgie est le tout premier à avoir été signé en France, en juillet 2020, NDLR).

Si le nombre de métallos dans ce pays augmente, et c’est une bonne nouvelle, c’est grâce aux outils mis en place dans les entreprises et au travail fait dans les différentes branches, a appuyé Frédéric Homez. Dans la métallurgie, les effectifs ont progressé depuis 2021 (+2,9%) et en 2022 (+1,2%), pour s’établir à 1,36 million de salariés.

Alors que la nécessité d’une France industrialisée – défendue depuis plusieurs décennies par FO Métaux – est désormais un horizon jugé indispensable des politiques publiques, le secrétaire général sortant a mis en exergue d’autres revendications devenues réalité. Comme la création d’une banque industrielle (la BPI, en 2012) ou la ré-internalisation de la production des aérostructures chez certains constructeurs aéronautiques en 2022. Sujet qui avait fait l’objet d’un Livre blanc fédéral dix ans plus tôt, en 2012. Finalement, petit à petit, on nous donne raison, les messages sont passés, a souligné Frédéric Homez. Dernier exemple en date : le combat remporté, en avril dernier, contre une proposition de loi visant l’interdiction de « polluants éternels » d’ici 2025, en y classant abusivement certains composants entrant dans la production historique du groupe Seb/Tefal (3 000 salariés). Ce qui menaçait ces emplois.

La combativité des équipes FO

Les interventions à la tribune ont montré la combativité des équipes FO. Bertrand Mendez, délégué syndical central FO d’Airbus commercial, est revenu sur les quatre années historiques depuis la crise sanitaire : les avions cloués au sol, la livraison divisée de moitié, le plan social annoncé mi-2020 visant plus de 5.000 suppressions emplois (à l’échelle du groupe de 55 000 salariés) et, finalement, l’exploit d’arriver à zéro licenciement contraint via l’application de l’APLD et une dizaine d’accords signés. La manière dont nous avons pu traverser cette crise, c’est la démonstration de la force du dialogue social et de la politique contractuelle, a-t-il conclu.

Nathalie Durand-Prinborgne, déléguée syndicale (DS) FO des Chantiers de l’Atlantique (4 000 salariés à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique), a commenté la dure bataille portée par la seule FO : l’entrée de l’État au capital en 2021 comme actionnaire majoritaire. FO n’est pas pour la nationalisation à tout-va. Mais il est impossible qu’il en soit autrement pour le dernier chantier naval de France, qui va construire le futur porte-avions français. Et dont le carnet de commandes est aujourd’hui plein pour les dix ans à venir.

Caroline Castets, DS FO de la CNIM à la Seyne-sur-Mer (Var) a elle détaillé la longue bataille menée depuis 2020 pour sauver le premier employeur historique et privé du Var. Si le démantèlement n’a pu être évité, après plusieurs cessions et plans sociaux, FO (peut) être fière du bilan : 90% des emplois préservés par trois repreneurs français. Symptomatique : sur le site actuellement partagé par trois sociétés distinctes, dans chacune d’elles, FO est sortie en tête des dernières élections. Mais les menaces ne sont pas écartées, a précisé la militante.

Continuer à se battre pour une France réindustrialisée

Elles planent sur nombre d’entreprises. Chez l’équipementier ferroviaire Alstom, par exemple, où 298 suppressions d’emplois dans les fonctions support ont été annoncées en février dernier. Et cela, pour satisfaire les agences de notation boursière, alors que le groupe arrive difficilement à livrer à temps en France, a jugé Patrick de Cara, DS FO au siège social Alstom à Saint-Ouen (Seine-Saint Denis), dénonçant une stratégie de compétitivité réduite à la recherche de la baisse des coûts quoi qu’il en coûte et se tradui(sant) souvent par des délocalisations. Chez Thales Alenia Space, Catherine Massines, secrétaire FO du comité social et économique central est revenue sur les 1 000 suppressions d’emplois annoncées pour 2024 et 2025 et les actions menées dans les instances où nous sommes majoritaires pour bloquer le processus.

Éric Prat-Bernachot, coordinateur FO chez l’avionneur Daher, a dit les inquiétudes face à la restructuration engagée par le plan Take Off 2027, qui fait craindre de futures ventes à la découpe. Philippe Spaziano, délégué FO chez Transfix, dernier constructeur de transformateurs électriques de l’Hexagone, a relayé les craintes des 200 salariés d’un transfert des compétences vers un site polonais, alors qu’aucun investissement n’a été fait depuis cinq ans sur le site varois de La Garde, jugé non-compétitif par la direction. L’État clame haut et fort la réindustrialisation, qu’il le prouve !, a tancé le militant.

Toute l’industrie est compatible avec l’environnement

Dans l’automobile, où 100 000 emplois français ont été perdus entre 2000 et 2020 du fait de la mise en concurrence intra-européenne, les délégués ont mis l’accent sur la difficile transition sociale face à la fin programmée en Europe des moteurs thermiques pour les voitures neuves en 2035, dans un contexte où les fabricants de batteries pour voitures électriques connaissent des débuts chaotiques. Envolés chez Stellantis à Douvrin (Pas-de-Calais) les espoirs des salariés d’une transition douce, a expliqué Éric Delabroye, délégué FO. En 2000, avait été annoncé la construction sur notre site de lignes de batteries électriques ACC avec 2 000 emplois assurés. Alors que la production (de moteurs essence et diesel, NDLR) était en pleine baisse, cela garantissait à nos séniors d’aller jusqu’à la retraite, la moyenne d’âge étant de 51 ans. Quatre ans après, on a tout perdu. ACC annule ses projets en Europe (…) et a annoncé un gel des embauches à Douvrin, a pointé le militant, jugeant que la transition énergétique tourne à la catastrophe. Philippe Diogo, DSC FO de Stellantis a rappelé les espoirs placés dans les quatorze propositions pour sauver l’automobile publiées par la fédération en novembre dernier.

Ainsi que l’a réaffirmé Frédéric Homez, FO va continuer à se battre pour une France réindustrialisée. La fédération en a fait l’un de ses slogans, revendiquant sur les sujets liés au climat et à l’environnement que ceux-ci s’articulent avec l’industrie et non contre elle, c’est-à-dire que l’arbitrage se fasse en faveur de l’emploi et des salariés. Publié en 2022, le manifeste fédéral pour une industrie verte détaille dix propositions. Toute l’industrie est compatible avec l’environnement et les enjeux liés au changement climatique, a appuyé le secrétaire général sortant.

Les attaques contre les IRP et le paritarisme, ça suffit !

Réforme des retraites, remise en cause de l’Unedic et réformes imposées de l’assurance-chômage, récents rapports de la CPME et des parlementaires visant à réduire comme peau de chagrin les institutions représentatives des salariés (IRP) : la température est montée d’un cran quand Frédéric Homez a abordé les attaques contre les IRP et le paritarisme ayant, comme résultat effectif ou projeté, une régression des droits des salariés, retraités, chômeurs. Ça suffit !, a asséné le secrétaire général sortant, qui a rappelé la participation, en nombre, des métallos aux 14 journées d’action contre la réforme des retraites. Une réforme synonyme de recul injuste, a-t-il appuyé, alors que les jeunes arrivent de plus en plus tard sur le marché du travail et que la moyenne des départs se situe déjà à 63 ans. Nous le savions bien, une hausse de la durée de cotisation et le recul de l’âge de départ en retraite n’auraient qu’un seul objectif, celui de faire baisser le niveau des pensions. Car de moins en moins de salariés liquident leur retraite à taux plein, a souligné le militant.

Présent à la tribune pendant ces trois jours de congrès, le secrétaire général Frédéric Souillot (qui est issu de FO métaux) a réaffirmé haut et fort que la confédération n’était absolument pas prête à tourner la page de la réforme des retraites. Seule FO n’a pas abandonné le combat et soutient encore des recours devant le Conseil d’État contre cette réforme dont nous demandons toujours l’abrogation, a-t-il martelé, sous les applaudissements. Il a affiché la même détermination à obtenir la fin du plafonnement à trois mandats successifs des élus de CSE dans les entreprises de plus de 50 salariés, lequel a été imposé par les ordonnances Macron de 2017. Une revendication partagée par FO Métaux, qui y voit une entrave à la possibilité pour des élus d’acquérir une expérience pointue.

En quatre ans, 955 réunions paritaires

Pour la fédération, celle-ci est un atout pour bâtir un dialogue social constructif de long terme et, donc, un atout pour la politique conventionnelle et contractuelle. Sur ce chapitre, le congrès fédéral a mis en lumière des résultats bien concrets. Au bilan, depuis 2020 ? 955 réunions paritaires tenues dans l’ensemble des branches couvertes. Les accords salariaux signés ont permis, au regard du dérapage de l’inflation, de préserver et même d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés de ces secteurs, a commenté Frédéric Homez. Il a souligné également le travail de négociation des équipes FO au sein des entreprises. Précisant que les accords salariaux signés se situent dans une fourchette de +3% à +7,5%, avec différents éléments de rémunération, dont des compléments au titre de différentes primes.

Notable aussi, la renégociation en 2023 de la grille nationale annuelle des salaires minima hiérarchiques (SMH) de la métallurgie. Elle s’est conclue par plusieurs revalorisations conséquentes, dont + 11, 74% pour la lettre A (classe d’emploi 1) passée de 19 420 euros à 21 700 euros annuels. Une mesure défendue par la fédération pour améliorer l’attractivité de la branche confrontée à des pénuries de main d’œuvre qualifiée. Elle permet de décoller ce premier niveau du Smic annuel : il lui est actuellement supérieur de 497 euros.

Notable encore dans la métallurgie, la renégociation de l’accord de branche sur l’égalité professionnelle qui s’est conclue en avril dernier par de nouvelles avancées, en termes de mixité des métiers, de rémunération, de progression de carrière et surtout d’accès aux postes à responsabilités, a expliqué Isabelle Cadillon-Sicre (FO Airbus Toulouse). Cet accord nous permet de disposer des outils nécessaires à l’égalité professionnelle, entendu comme l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes (…). Il y a beaucoup à faire pour attirer les femmes dans notre branche, où elles ne représentent que 23% des effectifs salariés. Elles n’y viennent pas naturellement, a-t-elle ajouté. Les femmes ont toute leur place à la fédération, a renchéri le secrétaire général sortant, dans sa réponse aux interventions. Il en a profité pour saluer la combativité des militantes.

Dévoiements dans la mise en application de la nouvelle CCNM

Sans surprise, la mise en application de la nouvelle convention collective nationale de la métallurgie (CCNM) qui se substitue depuis janvier dernier (sauf pour le volet protection sociale, applicable depuis 2023, NDLR) à 25 accords nationaux, 76 conventions collectives territoriales et intègre désormais le secteur de la sidérurgie ainsi que la convention collective des ingénieurs et cadres, a fait l’objet de nombreuses interventions à la tribune. Principale difficulté soulevée : l’application de la nouvelle grille de classification des emplois, qui tend à généraliser le système existant précédemment pour les non-cadres (corrélé au poste occupé), l’employeur devant aujourd’hui rédiger pour chaque salarié une fiche descriptive sur l’emploi tenu (activités significatives et principales responsabilités), afin de coter celui-ci et de le classer.

Sauf que certains en ont profité pour sous-coter unilatéralement les emplois, principalement dans les petites entreprises mais pas exclusivement. Chez Alstom, a dénoncé Steve Bugnet, DSC adjoint FO, la direction a interprété la nouvelle convention collective à sa guise, refusant tout accord de méthode, rédigeant seule des fiches d’emplois très génériques pour tirer les classifications vers le bas.

Plus de 2 300 délégués formés sur la nouvelle classification des emplois

Quand le travail est fait paritairement, il paie, a témoigné de son côté Laurent Baget, délégué FO chez Japy Tech à Saint-Apollinaire (Rhône) où les cotations – déterminées à l’issue d’un groupe de travail de plus d’un an – sont cohérentes avec les emplois. Des ajustements sont encore possibles au sein des entreprises, dans la mesure où elles jouent le jeu, pour faire évoluer le contenu des fiches d’emploi et réaffecter les salariés sur des cotations d’emploi supérieures, a rassuré David Dijoux, coordinateur FO du groupe Safran. Egalement formateur fédéral sur le volet classifications de la CCNM, il a jugé marginal le nombre d’entreprises n’ayant pas respecté les principes de base des textes. Cette nouvelle convention collective nationale est une possibilité pour les salariés de s’élever, a-t-il précisé, chiffres à l’appui. Dans le groupe Safran, plus de 2 000 salariés sont ainsi passés cadres, soit près de 5% des effectifs. Chez Framatome, la CCNM a été une opportunité pour réécrire et conforter notre socle social. Dans toutes les entreprises, il faut se l’approprier, a renchéri Éric Devy, DSC FO.

Comme le dit notre slogan (Revendiquer, négocier, contracter et faire appliquer nos garanties conventionnelles, NDLR), il ne suffit pas de signer un accord. Il faut le faire appliquer, a commenté le secrétaire général Frédéric Homez, reconnaissant les difficultés rencontrées par les délégués FO lorsqu’ils font face à des patrons ne voulant pas jouer le jeu. Reste que la fédération a mis les bouchées doubles pour les armer, et continue. Depuis 2022, plus de 2 300 délégués ont été formés sur la nouvelle classification des emplois, sans compter, depuis début 2024, les formations de prise en main de la nouvelle CCNM.

Aux dévoiements patronaux, il y a une explication. La nouvelle classification coûte aux patrons 2 à 6% de la masse salariale. Le volet protection sociale leur coûte aussi. Et tout cela, en période d’inflation. Nous, on a fait le job, a expliqué le secrétaire général sortant. Rappelant les six années consacrées par l’équipe fédérale à la négociation de la CCNM (sans compter les deux ans d’échanges préalables) dans l’objectif d’apporter des droits nouveaux aux salariés. Rappelant aussi les multiples moments costauds : sur la prime d’ancienneté (ligne rouge pour FO), sur les classifications (avec la référence maintenue aux diplômes dont l’UIMM ne voulait pas), sur les rémunérations (avec l’instauration de la garantie conventionnelle individuelle de rémunération), sur la durée du travail (avec une meilleure rémunération des heures supplémentaires), ou encore sur l’établissement d’une nouvelle protection sociale de branche. Elle a apporté tout de suite à 45 000 métallos une couverture sociale qu’ils n’avaient pas, a souligné Frédéric Homez.

Développement syndical dans le troisième collège, une nécessité

Comme l’ont mis en avant nombre de délégués, la nouvelle CCNM est aussi une opportunité de développement syndical. Si nous aidons les salariés des entreprises où FO n’est pas présente à obtenir des résultats, si nous leur montrons ce qu’obtient FO là où elle est implantée, cela leur montrera toute l’utilité de se syndiquer, a expliqué Vincent Krausse, secrétaire de l’USM (union syndicale de la métallurgie) des Deux-Sèvres.

Priorité de la mandature écoulée, le développement syndical, notamment dans le troisième collège des cadres, reste un enjeu crucial alors que la moitié des salariés de la métallurgie sont désormais des ingénieurs et cadres. Et un objectif intact pour FO Métaux, représentative à 22,38% sur le périmètre national non-cadres (et à 18,61% sur l’ensemble des salariés).

L’enjeu, les moyens de réussir, ont coloré de multiples interventions à la tribune. Si nous voulons être en capacités de répondre aux enjeux de demain – l’intelligence artificielle, la crise énergétique – et de le faire à notre façon, par le dialogue social, il faut conquérir de nouveaux sites, conforter et pérenniser nos implantations, en faisant feu de tout bois. Pour cela, une seule solution : le terrain !, a lancé Philippe Ciccione (USM des Alpes-Maritimes). Notre force dans les années à venir va reposer sur deux choses : la défense de l’emploi et notre capacité à rendre attractif notre syndicalisme, en faisant venir les bonnes compétences, en rénovant notre communication, en ayant une vraie stratégie de féminisation de nos syndicats, a avancé Sylvain Doza, DSC FO d’Airbus Helicopters.

Elu à l’unanimité nouveau secrétaire général de FO Métaux, Valentin Rodriguez (jusqu’alors secrétaire fédéral chargé de l’automobile) a réaffirmé l’importance du développement syndical, en particulier dans le troisième collège. Mais le quinqua a tout de suite changé de cliquet, appelant les délégués à être audacieux pour réussir, et à « bousculer les codes, les coutumes, les réticences » pour un syndicalisme axé sur l’innovation et la préparation de l’avenir. Tout en précisant les moyens : la formation, une communication rénovée et la proposition de services, d’accompagnements plus personnalisés (aux adhérents) intégrant l’intelligence artificielle. Comme pour enfoncer le clou, le XXIVe congrès d’Amiens s’est clôturé par une table ronde sur cette technologie émergente, embrassant toutes les dimensions, de son impact sur l’emploi à la place dévolue au dialogue social, évidemment.

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