Les 1500 congressistes de FO ont débuté leurs travaux, hier au palais des congrès de Perpignan. Photo Philippe Rouah
Un enjeu économique, social et sociétal ».
Réunis en congrès national depuis hier, les 1480 délégués syndicaux de la Fédération des employés et cadres FO ont rappelé avec force leur refus de la généralisation du travail le dimanche.
Un dossier chaud qui agite le monde économique et que souhaite porter le syndicat. « Si on poursuit dans la loi Maillé mise en place en 2009 et le laisser-faire de l’actuelle majorité, on continuera à créer des déserts économiques dans les centres-villes et les villages », avouait le secrétaire général Serge Legagnoa. « Pour un emploi créé dans la grande distribution, on en détruit un à deux dans le commerce de proximité. Il ne faut pas se voiler la face, ce n’est pas que le problème de la région parisienne, mais un enjeu à l’échelle de l’Europe ».
Un constat que partage Jérôme Capdevielle, secrétaire général pour les P.-O. « Aujourd’hui, la grande distribution représente déjà 85% de la consommation des ménages localement. Si on est prêt au dialogue dans les zones touristiques et sur le nombre d’ouvertures annuelles, on ne baissera pas la garde pour faire respecter la loi car le plus souvent, ces ouvertures le dimanche sont faites en toute illégalité ».
Concernant la volonté affichée des travailleurs du dimanche de pouvoir continuer leur mission, là aussi, les représentants syndicaux haussent le ton. « Un étudiant, il doit étudier. A l’inverse, on entretient l’échec scolaire. Et puis si on payait suffisamment les salariés, ils seraient alors à une écrasante majorité contre le travail le dimanche ».
L’Indépendant – Edition du 23 octobre 2013 – Propos recueillis par Julien Marion