Depuis le 1er janvier, les 1 500 salariés des clubs de jeux parisiens ont été placés en activité partielle. Les sept salles qui les emploient fonctionnaient jusqu’alors en mode expérimental, d’ici que leur soient attribuées les autorisations définitives et que la fiscalité spécifique de ces structures créées en 2018 soit établie. Or une prorogation de l’expérimentation (article 28) était inscrite au projet de loi de finances (PLF) pour 2025, lequel n’a pas été adopté, mis à l’arrêt par la censure du gouvernement. Les salles ont donc dû cesser leur activité.
Travailler ailleurs ou perdre en rémunération
Suspendu au vote du PLF, les salariés percevront pour l’instant 72 % de leur salaire net. Sans les primes et les pourboires, cela peut faire une différence plus importante, souligne Sébastien Provost, délégué syndical FO du club Pierre Charron. Et dans les salles appartenant à de grands groupes des missions temporaires ont été proposées à ceux qui peuvent se déplacer.
Dans son club de jeux qui compte une vingtaine de salariés, le groupe Partouche a proposé une dizaine de postes, souligne Claude François, secrétaire de la section fédérale Casinos et clubs de jeux FO.
La prorogation des clubs – donc leur réouverture – demeure à l’agenda du Parlement puisque l’examen du PLF a repris d’ores et déjà au Sénat. L’article 28 faisait l’objet d’un consensus.
Reste à savoir quel impact aura eu cette fermeture sur l’équilibre économique de ces établissements.