La sixième édition du Festival du film social propose plus de cent vingt projections-débats à travers la France, autour d’une sélection de vingt-deux œuvres.
Sensibiliser les citoyens à l’égard des personnes en difficulté et appeler à plus de solidarité. Tel est l’objectif du Festival du film social, dont la sixième édition se déroule du 7 au 10 octobre. L’événement a été créé en 2019 par plusieurs établissements de formation au travail social, universités et acteurs sociaux.
Quelque vingt-deux films sont sélectionnés cette année (dont six documentaires). Parmi eux, le moyen-métrage de Kacper Checinski, Avec l’humanité qui convient, une fiction tournée dans une antenne Pôle emploi en pleine restructuration, dans laquelle une usagère confrontée aux dysfonctionnements de l’institution menace de mettre fin à ses jours. Mais aussi Pavane, qui se déroule dans une chaîne d’abattage de volailles où s’échine Cora (qu’incarne Corinne Masiero), désemparée par le désir de sa fille de devenir réalisatrice et de faire du cinéma, un idéal très éloigné de ce qu’elle considère comme une bonne situation. Ou encore Haji Haji, l’histoire d’un livreur à vélo sans papiers qui se fait voler son outil de travail…
Tant de vies entravées
Le film L’histoire de Souleymane (de Boris Lojkine) est quant à lui programmé en ouverture. Récompensé à Cannes par le prix du jury Un certain regard et celui du meilleur acteur pour Abou Sangare, il raconte les conditions de vie en exil et la difficile attente d’un statut de réfugié en France – récit tristement parallèle à celui de l’acteur principal dont la demande de régularisation avait été rejetée à la veille du festival cannois.
Les œuvres en compétition sont présentées dans trente villes de France (notamment à Grenoble, Bourg-en-Bresse, Nancy, Caen, Tours, Melun, Reims, Saint-Brieuc…), au travers de programmes de trois heures, certains incluant un temps de débat avec les réalisateurs. Choisies parmi cinq cents candidatures, elles ont été retenues tant pour leurs qualités artistiques que parce qu’elles permettront d’accroître l’empathie générale à l’égard des personnes en situation de vulnérabilité, selon Alain Lopez, président de l’association La 25e image qui organise le festival.
Un prix de la fiction et un prix du documentaire seront décernés par un jury de professionnels du cinéma et du travail social. Sept autres prix seront attribués par des partenaires du festival.